http://nocinema.org/



 janvier 2008                                                                                                          

mise à jour : 20 Octobre 2009 (révision 18 juillet, 20 août et 10 septembre 2011)

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 Introduction                                                                                                          



nocinema.org est une application en ligne développée par Jérôme Joy. Ce projet est un documentaire/fiction en ligne et une série d’interludes pour le web, dont les déroulements ne sont jamais identiques. nocinema.org est en quelque sorte un cinéma improbable et un film sans début ni fin, sans acteurs ni scénario, excepté les histoires que nous pouvons nous construire en suivant le fil des images et des sons streamés. nocinema.org est un système automatisé construit sur des processus de sélection de streaming webcams en direct autour du globe, captant des "plans" dans différents lieux, panoramisés et temporisés par le montage généré en ligne. Les sons, organisés à chaque fois selon des mixages calculés en direct, proviennent d’une base de données sonores continuellement alimentée et mise à jour par une équipe de complices : Magali Babin, DinahBird, Christophe Charles, Yannick Dauby, Chantal Dumas, Jérôme Joy, Luc Kerléo, Alain Michon, Chantal Dumas, Emmanuelle Gibello et Jocelyn Robert (rejoints par Erin Sexton, Étienne Noiseau et François Dumeaux en 2011). Ainsi la "bande-son" indépendante combinée au déroulé des images zoomées et panoramisées génère ce nocinema.



Le projet est développé sous une forme expérimentale depuis plusieurs années et était activé jusqu’en 2007 comme une interface/site web qui fût présentée, à l’invitation de Steve Dietz [1], dans une version initiale et sous le nom préliminaire « interludes » au Walker Art Center de Minneapolis à la fin des années 90 pour l'événement en ligne "Entertainment Art Network"/Gallery9. Durant les années suivantes et sous le couvert d’un hébergement amical sur le serveur de coopération artistique The Thing à New York (jusqu’à la fermeture de celui-ci en juillet 2007) [2], il a été la référence continuelle d’un travail d’expérimentation de création en ligne sur les potentiels de narration audiovisuelle à partir d’éléments images et sons captés et organisés en direct sur Internet. Sollicité depuis par différents lieux, festivals et centres d’art [3], en tant que projet artistique majeur et pionnier dans les domaines de l’art numérique en réseau et de la musique en ligne, nocinema.org prend à présent une dimension finalisée et reconnue d’œuvre en réseau, tout en continuant de développer des formes multiples (Interludes, RadioMix, AudioMix, etc.). Les formes prolongées aujourd'hui (installations, diffusions, performances) poursuivent ce travail d'interconnexions narratives d'espaces (que rend possible l'Internet) et de fictions phonographiques, radiophoniques et cinématographiques. Ces sondages entre espaces virtuels et espaces physiques proposent de nouvelles perceptions, rêveries et dérives.




Présentation                                                                                                            

 

« Tout ce qui bouge sur un écran est du cinéma. » (Jean Renoir)

 

"On saura transporter ou reconstituer en tout lieu le système de sensations, - ou plus exactement, le système d'excitations,- que dispense en un lieu quelconque un objet ou un événement quelconque. Les oeuvres acquerront une sorte d'ubiquité. Leur présence immédiate ou leur restitution à toute époque obéiront à notre appel. Elles ne seront plus seulement dans elles-mêmes, mais toutes où quelqu'un sera, et quelque appareil. Elles ne seront plus que des sortes de sources ou des origines, et  leurs bienfaits se trouveront ou se retrouveront entiers où l'on voudra. Comme l'eau, comme le gaz, comme le courant électrique viennent de loin dans nos demeures répondre à nos besoins moyennant un effort quasi nul, ainsi serons-nous alimentés d'images visuelles ou auditives, naissant et s'évanouissant au moindre geste, presque à un signe. Comme nous sommes accoutumés, si ce n'est asservis, à recevoir chez nous l'énergie sous diverses espèces, ainsi trouverons-nous fort simple d'y obtenir ou d'y recevoir ces variations ou oscillations très rapides dont les organes de nos sens qui les cueillent et qui les intègrent font tout ce que nous savons. Je ne sais si jamais philosophe a rêvé d'une société pour la distribution de Réalité Sensible à domicile. "

Paul Valéry in "La conquête de l'ubiquité" , in « De la musique avant toute chose » (textes de Paul Valéry, Henri Massis, Camille Bellaigue, etc.), Éditions du Tambourinaire, Paris, 1928. Reproduit in Paul Valéry, Oeuvres, vol.II, Coll. "La Pléiade", Gallimard, Paris, 1960, pp.1284-1287.




nocinema.org est un projet en ligne proposant au travers de séquencements d'images streamées provenant de webcams et de processus de mixages en direct et en ligne de sons, un cinéma sur les réseaux qui renouvelle le dispositif cinématographique tel que nous le connaissons.

La proposition du projet est celle d'un cinéma « à la maison » (at home), c'est-à-dire de celui d'un film reçu et construit chez soi, à partir d'une écriture composée et générée par la fragmentation d'images captées en direct et de sons différés (dans la version actuelle). Associant les pratiques et les techniques de l'Internet et du cinéma en les détournant ou en les contournant pour développer un dispositif artistique - cinématographique, sonore et musical -, le projet nocinema.org prolonge à la fois les initiatives actuelles du "documentaire/fiction" dans lesquelles le réel et la captation du réel est la condition cinématographique, et les aventures singulières de réalisateurs et d'artistes tels Marguerite Duras, Chris Marker, Georges Rouquier, Michael Snow, Jean-Marie Straub / Danielle Huillet, Sharunas Bartas ou encore Rodney Graham [4].

Cette première proposition est issu d’un travail d’expérimentation mené depuis de nombreuses années sur la pratique musicale en réseau et plus précisément l’extension de la composition à des supports et des contextes voisins.  Ma pratique de studio (en composition électroacoustique et électronique) depuis les années 80 m’a permis d’approcher des développements de ce que serait la « musique étendue » (ou hypermusique [5]) dans ses croisements, si nous parlons d’Internet, avec les autres médias insérés dans le web et dans les conditions que ceux-ci renvoient sur l’écriture musicale. Le travail avec les webcams a débuté en 1997/1998 par le développement d'interfaces web jouant sur le « live » tout comme les œuvres musicales en ligne que j'avais déjà réalisées. Ces œuvres jouaient sur la programmation d'éléments sonores qui étaient « composés », mixés en ligne jouant sur l'instant de la connexion de l'internaute, sur son ordinateur devenant sampleur ou synthétiseur, et sur les paramètres fluctuants des débits des connexions. Ainsi cette "musique" devenait étendue, réactive à la nature du réseau (comme studio étendu) et aux contextes "live". La question de l'écran est devenue celle de l'interface, et ainsi le développement de l'utilisation des webcams est venue naturellement accompagner celui de l'audio en réseau. Les premières interfaces (AudioVideo, Interludes, Alphabet, etc.) en 1998 et 1999 ont exploré différentes mises en page et associations d'éléments en ligne : webcam solo, plusieurs webcams associées, texte, éléments de contrôle de la navigation, etc. Jusqu'en 2003/2005, les webcams n'étaient pas en flux vidéo mais en temporisation de rafraîchissements d'images fixes mises à jour par le serveur d'émission (toutes les 30s, 1mn ou 2mn, selon le choix de la personne qui avait installé la vidéo). Ce procédé d'utilisation des webcams a été utilisé lors de l'e-exposition Lascaux2 que j'ai réalisée avec Paul Devautour à la Villa Arson en 1999 : http://www.lascaux2.info/.

À partir de 2004, avec le streaming video, l'interface de nocinema.org s'est stabilisée et le travail sonore s'est développé avec la constitution de l'équipe nocinema. La position et la nature des webcams se sont déplacées vers des captations moins urbaines et parfois quasi paysagères (cartes postales video), ce qui rattrapaient l'idée initiale d'un projet cinématographique et musical en réseau.

Dans ce parcours, j’ai pu manier et aborder différentes formes de réalisations en ligne mais également, ce qui est continuel dans mon travail, de leur articulation et fondation nécessaire avec des formes matérielles et publiques (Collective JukeBox, picNIC, PacJap, RadioMatic, Sobralasolas ! jusqu’aux dernières réalisations avec Locus Sonus [6]). Ces formes allant de la programmation de systèmes à l’improvisation en réseau (dans le cadre d’événements), en passant par des interfaces (sur le web) et des configurations plus invisibles (réseaux de serveurs), appellent une mise à jour de leur fabrication et de leur reconnaissance : leurs régimes passent d’un état d’œuvres à ceux de dispositifs jusqu’aux situations (situations d’écoute, situations de perception, etc.).

Dans le cas de nocinema.org, le spectateur/auditeur construit le film par les éléments (images et sons) qu'il reçoit, créant ses propres histoires et récits par le suivi des images qui se succèdent (provenant de caméras disséminées dans différents pays autour du globe et envoyant continuellement leurs images de jour comme de nuit) et leur association avec les mixages sonores qui constituent la « bande-son ». Chaque connexion propose des déroulés cinématographiques différents, constituant autant de fictions que d'accès au projet, similaires à des "interludes" mais pour cette fois "télématiques" (utilisant les réseaux Internet), réalisés en direct, quasi-documentaires au vu des images captées dans des contextes réels, sans acteur, sans scénario, sans "auteur" ou plutôt constellés d'auteurs.

Dans un film sans début ni fin, les entrelacements d'images et de sons constituent le potentiel fictionnel imaginaire que chaque spectateur investit durant le temps de sa connexion au projet. Les images sont transmises en direct dans des flux continuellement actualisés, pour lesquels les synchronies des machines proposent pour une fois des temps partagés, dissensuels et expérimentés. Les webcams deviennent des caméras captant des scènes "fantômatiques" et improbables, les programmations activent des "moteurs" gérant le choix des webcams renouvelé chaque minute, la pixellisation des images (étrangement proches de scènes de jeux vidéo) et les travellings simulés par le déplacement de l'image agrandie dans la fenêtre du navigateur internet. Le suivi du film provoque les dramatisations et les articulations possibles d'actions et de scènes vues et entendues, sans interactivité, sans médiamétrie ni audimat, sans logique "on-demand".

La « bande-son » est également réalisée en direct, simultanément à la réception du flux d'images, à l'aide de mixages jamais identiques entre plusieurs « pistes-son » dont chaque élément sonore est tiré, par des moteurs automatiques programmés qui organisent les occurrences sonores, de banques de sons alimentées par plusieurs « auteurs audio ». Le mixage constitue la simulation d'une bande-son homogène qui s'associe aux images, créant l'effet « no-cinématographique ». Ce projet est collectif rassemblant plusieurs auteurs disséminés en France, au Canada et au Japon (actuellement: Magali Babin, DinahBird, Christophe Charles, Yannick Dauby, Jérôme Joy, Luc Kerléo, Alain Michon, Chantal Dumas, Emmanuelle Gibello, Jocelyn Robert, Erin Sexton, François Dumeaux, Étienne Noiseau).

Le développement en cours d’une interface audio (voire « radio », d'où son nom actuel radiomix) renforcerait les contructions sonores (« improvisées » par la programmation mise en place sur le serveur à partir des mêmes banques de sons), mais là sans l’attrait visuel, « cinématographique » des séquences de webcams. Sans image, nocinema.org ouvre une musique « infinie » composée télématiquement, en proposant des espaces électroacoustiques « sans mur », dans une « acoustique » potentielle des réseaux (l'état musical des réseaux) et un imaginaire phonographe d'espaces écoutés.



"Un jour, le cinéma en couleur suivra en gros plans les mouvements de couleurs les plus délicats, il nous découvrira un nouveau monde dont nous ne savons rien encore aujourd'hui et que, cependant, nous voyons dans la réalité de tous les jours".

Béla Balazs. L'Esprit du cinéma, 1930.

La rencontre entre le cinéma et les réseaux (ceux de l'Internet) stimule ce dispositif à la fois fictionnel et documentaire, comprenant la construction des narrations et des récits à partir d'une "incorporation" des technologies. En effet, il s'agirait aujourd'hui de répondre à la logique des usages subis et aliénants de nos contextes industrialisés, pré-construits et pré-organisés, qui nous "appareillent" (et qui construisent aussi d'autres fictions mais celles-ci sans notre gré), par des propositions de récits et de pratiques, ici sous la forme d'une écriture cinématographique. Loin de vouloir poétiser notre environnement hyper-technologisé ou de rejeter de facto les appareils et les prothèses techniques que par ailleurs nous créons nous-mêmes et que nous suscitons, il s'agit d'y prendre corps, d'y constituer nos histoires, d'y inscrire nos mémoires et nos pratiques. C'est en cela que la pratique artistique est nécessaire à réfléchir et à écrire continuellement des émancipations individuelles et collectives sur nos certitudes consommatrices et passives.

Le projet nocinema.org prend à ce sujet une dimension "politique" malgré son aspect de flânerie "insensée" et d'interludes no-cinématographiques (on pourrait parler de "reposoirs" cinématographiques de nos machines, à l'image des reposoirs d'écran, appelés aussi "économiseurs") en contournant les principes du simple usage ou utilisation des technologies industrielles et culturelles. Au lieu d'accélérer et de courir après ce qui nous consomme, il nous faut ralentir et écrire ces temps et espaces qui nous constituent. Paul Valéry, dans plusieurs textes au début du XXème siècle, a anticipé cette politisation (c'est-à-dire cette possibilité de préserver notre construction de situations humaines par l'apport de chacun), notamment dans cette maxime courte mais ô combien essentielle: « Tout état social exige des fictions ». Il est à rappeler l'étonnement et le renversement provoqué par les premières "actions" virtuelles réalisées par les dispositifs machiniques, que cela soit celui du cinéma, lorsque les images projetées de l'entrée du train dans la gare de La Ciotat incitèrent les spectateurs à se baisser sur leurs sièges pour éviter la collision avec cette image plane représentant notre quotidien en mouvement, ou bien encore lorsque Méliès proposait de nous faire entrer visuellement dans des changements inouïs d'échelles et nous faire voyager sur la Lune par des astuces malicieuses et techniques, ou celui du domaine sonore avec Edison inventant l'enregistrement et la reproduction de la voix, voix qui apparût alors être celle de fantômes ou celle issue par quelle machination diabolique de l'imitation de l'homme par cette même machine.



"Il faut envisager un cinéma inachevé et incomplet pour que le spectateur puisse intervenir et combler les vides, les manques. Au lieu de faire un film avec une structure solide et impeccable. Il faut affaiblir celle-ci (...). La solution est peut-être d'inciter justement le spectateur à avoir une présence active et constructive. Je crois d'avantage à un art qui cherche à créer la différence. La divergence entre les gens plutôt que la convergence où tout le monde serait d'accord. De cette manière, il y a une diversité de pensée et de réaction. Chacun construit son propre film".

Abbas Kiarostami, Extrait d'une Conversation avec Jean-Luc Nancy, septembre 2000.

"Face aux avancées technologiques, je pense qu'il n'y a de salut que dans l'échec des performances. C'est à dire dans la face noire des techniques. Ce n'est pas par pessimisme que je dis cela, mais au contraire par optimisme. Ne pas être rigoureusement synchrone avec la technique, retarder ou accélérer les possibilités de la technique, c'est la seule manière d'être d'avant-garde. Accélérer l'accident, essayer de travailler avec. C'est tout mon souci".

Paul Virilio, Extrait d'un article paru dans les Cahiers du cinéma juin 1996.




 Interludes (2008/...)                                                                                                                

A la fin des années 1990, le développement de l'application nocinema.org a été lancé. nocinema est un programme sur un serveur Internet, sur lequel les internautes se connectent, qui « compose » en direct des séries filmiques infinies. Au travers de séquencements d'images streamés provenant de webcams placées autour du globe, et de mixages sonores calculés en direct, ce projet en ligne invente un cinéma « instantané » qui renouvelle le dispositif cinématographique tel que nous le connaissons. Il est visible en permanence sur le site http://nocinema.org/.

La série des Interludes est dérivée de ce projet initial. Avec nocinema s'est constituée une équipe conviée par Jérôme Joy pour composer avec lui la « bande-son ». Cette équipe alimente continuellement les réservoirs de sons qui sont pilotés par le programme. Ainsi le déroulé sonore de nocinema est toujours changeant et évolutif à l'image des imprévus captés par les caméras dans des contextes et des environnements, dont le choix est effectué par un robot de recherche sur Internet. Les Interludes sont une proposition à destination de cette équipe afin que chacun s'empare de la réalisation d'un « Interlude » en choisissant une sélection de caméras et en utilisant les mêmes sons que l'auteur a déposé sur le serveur nocinema, les images des webcams et les fichiers sons étant pilotés par le même programme que nocinema. Entre « short movies » et « road movies », les Interludes rejoignent également ceux éponymes diffusés par la télévision dans les années 70 (et auparavant) lors des pannes de programme et des « trous » dans la grille de diffusion et de programmation. Il faut voir les Interludes comme des situations audio-visuelles interstitielles (ambiances, situations d'ameublement) et des fictions quasi-hypnotiques à partir de captations en direct dans des « réels ». L'efficacité du programme nocinema est facilité par l'Internet comme nœud d'interconnexion de ces images d'espaces et de ces sons.

Tout comme nocinema, ces Interludes sont des films en direct, donc continuellement différents, produits et générés automatiquement par un dispositif en réseau sur Internet : le programme réalisé spécialement à cet effet construit des déroulés de plans-séquences live non-fixés et non-enregistrés, issus de webcams, et accompagnés de manière indépendante de bande-sons de mixages sonores « streamés », composées en simultané à partir de sons situés sur un serveur, et sans relation avec les images. Ils sont conçus pour créer un flux de court-métrages non-intentionnels, sans événements ni préparation, dont seuls les spectateurs reconstituent, par l'association et la combinaison en direct de sons et d'images indépendants les uns des autres, les histoires. Paradoxalement, cette œuvre nocinématographique devient une machine de lenteur et de ralentissement alors qu'elle est conçue intégralement sur Internet, réputé pour sa vitesse et son caractère d'accélération de nos attentions.

Dans les séquences d'images, temporisées (1mn par plan), et « zoomées » (chaque image streamée provenant des webcams est agrandie et la fenêtre du browser crée des faux travellings à partir de scripts programmés sur le serveur), des plans noirs sont insérés, marquant volontairement ou involontairement (lorsqu'une webcam est en panne) l'absence d'image, laissant toute la place à la « bande-son » et à l'espace imaginaire qu'elle crée. Le spectateur devenant auditeur imagine le plan imagé possible correspondant et se transporte dans cet espace virtuel. Le plan noir « phonographe » crée également une fiction elliptique dans le fil cinématographique, et rejoint les successions des plans jour/nuit (le plan noir comme plan nocturne sans lumière), et métaphorise la « panne » à l'origine des Interludes télévisuels. Le noir impossible à la télévision et très limité au cinéma, devient un espace auditorium, un espace d'écoute sur Internet. Le noir acousmatique, sans image ?, est un clin d'œil à plusieurs réalisateurs de cinéma depuis la naissance de celui-ci, de Duras à Kiarostami et à Monteiro, entre autres (dans respectivement, L'Homme Atlantique, ABC Africa et Blanche-Neige, voir documentation wiki).

Seule écriture, sous-titrée, les indications horodatrices sur ces plans noirs rappellent ceux présents dans certains plans de webcams attestant de l'instant simultané au travers des time-zones. Le live, ou plus précisément le léger différé dû à la transmission de ces images et sons sur Internet, ce léger différé restant imperceptible, est celui de la situation construite filmique : il s'agit d'un cinéma en direct.

La « bande-son » générée par des principes de montage et de mixage, d'échantillonnage et de séquençage, est contrôlée par un programme constitué de plusieurs moteurs aléatoires simultanés, à l'image d'une table de mixage virtuelle pilotée automatiquement. Sa nature oscille entre celle électroacoustique et celle radiophonique, et joue des deux dispositifs correspondants : une diffusion électroacoustique distribuée, live et simultanée, un concert ubiquitaire @ home.

Le dispositif présenté dans un espace accueillant le public est un ordinateur connecté continuellement sur ce programme en ligne et dont les images et les sons mixés sont projetés et diffusés dans l'espace de présentation.

A la différence de nocinema.org qui est un projet participatif, Interludes propose une série d’épisodes menés par chacun des membres de l’équipe qui prend en charge le choix de sélection des webcams et la composition de tous les sons de la « bande-son ». Le premier épisode a été réalisé par Jérôme Joy, et les autres épisodes suivront au fur et à mesure. L’ensemble de la série sera accessible sur le site de nocinema.org et pourra être montrée également dans des espaces physiques sous la forme de projection audio-visuelle diffusant en temps réel ce qui est produit par le programme en ligne sur le serveur.

Inventant en permanence des récits à la fois actuels et possibles dans lesquels le sonore influe sur l'image capturée en direct (des films à écouter ?), ce (no-)cinéma construit des suites infinies de cadrages partiels et légèrement panoramisés de paysages urbains. Alternant de nuit et de jour, ces récits oscillent entre fiction et documentaire, sans scénario préétabli. Les Interludes constituent des instantanés filmiques agencés, des ambiances et des fragments d'étendues imprévus et distants, qui informent des moments et des lieux à la fois présents, lointains, absents et proches de nos réels, jusqu'à faire résonner nos propres proximités vécues.

Le dispositif de captation en direct, en continu, et de ré-assemblage cinématographique s'inscrit dans une urbanité sensible, partagée, à l'écoute du monde ordinaire.

Les Interludes, épisode 1 par Jérôme Joy, ont été imaginés pour la biennale Art Grandeur Nature à Paris (18 sept / 23 nov 2008) et l'exposition Manières de Fluer présentée par Synesthésie et montrés à Yokohama pendant l'exposition collective Bienvenue dans les images fluides en juin 2009. Depuis, les Interludes font partie du Centre d'Art Virtuel Synesthésie (CAV), http://cav.synesthesie.com/. Interludes est réalisé avec le soutien de nujus.net NYC (http://nujus.net/) et de Locus Sonus (http://locusonus.org/). Programmation, web design et développement technique : Jérôme Joy.

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ふうりん - シネマ - FUURIN CINEMA, live cinema (2009)
Variation d'Interludes, Fuurin Cinema est un micro-cinéma réalisé avec des images et des sons du quotidien, à partir de prises d'images et de prises de son non enregistrées et captées en direct via Internet dans des contextes distants et proches qui ainsi se retrouvent reliés par le dispositif mis en place. Présenté sous la forme de deux dispositifs placés dans une maison dans le quartier de Koganecho à Yokohama au Japon, il fait émerger l'inattendu (et l'inentendu) dans le quotidien, à l'image de fuurins tintinnabulant au gré du vent. Ce cinéma en direct est produit par l'assemblage instantané, par la technique de streaming, au gré des événements et des ambiances, d'images en temps réel provenant de webcams situées dans l'espace public dans 8 lieux différents autour du globe, et de sons captés par un é à Koganecho. L'ensemble ralentit ces flux d'images et de sons toujours différents, sans début ni fin, et le spectateur reconstitue, par sa perception dans l'instant, ces fictions continuelles issues du réel et du monde ordinaire. Deux salles d'une maison sont utilisées comme dispositifs de cinéma, chacun montrant une séquence infinie de 4 images avec le son d'un microphone ouvert (en streaming) qui capte un point d'ambiance du quartier. Chaque dispositif est constitué d'un mini-pc et d'un pico-projecteur et d'un système surround de haut-parleurs.

Fuurin Cinema est réalisé spécialement pour l'exposition Village / Koganecho Bazaar au Koganecho Area Management Center à Yokohama (Japon).





 F.A.Q.                                                                                                                      

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Comment est né le projet www.nocinema.org et quelle est l’idée directrice derrière un tel projet ?

nocinema.org est un projet qui se trouve à la conjonction de plusieurs initiatives qui se sont succédées depuis 1995. En effet, la première entrée s'est effectuée dans le suivi d'une collaboration menée avec François Magal cinéaste [7] à propos de la réalisation d'un de ses films « April in Kilcrohane » en 1996 et 97. Documentaire/fiction, ce film utilise des protocoles de filmage et de montage très précis vis-à-vis de la captation du « réel » d'un lieu donné (Kilcrohane, un village en Irlande), règles que j'ai réinvesties lorsqu'il m'a proposé de réaliser la musique de son film. Ayant contourné sa proposition de collaboration musicale -- c'est-à-dire de réaliser une musique de film, dite "paradoxale" -- par un travail musical sur le son du film, j'ai retravaillé les sons directs de la bande-son à partir de tous ses rushes et lui ai suggéré d'insérer des plans noirs dans son montage initial afin d'écrire des plans sonores à partir de ses prises de son (réalisées en même temps que ses prises d'images en vidéo). Ce qui a été assez iconoclaste et lui a demandé de refaire tout le montage de son film, mais le résultat a été très convaincant. Le film a circulé dans plusieurs Festivals internationaux de cinéma (dont notamment celui de Palm Springs aux États-Unis) et a été remarqué pour la singularité de sa narration qui est autant visuelle que sonore.

En parallèle, j'avais débuté en 1995 un projet sur Internet utilisant des webcams, qui à l'époque étaient des images fixes rafraîchies. Mon projet initial était de créer de la musique en ligne en utilisant les serveurs comme des échantillonneurs et les machines des internautes qui se connectaient au projet comme des synthétiseurs (le processeur de chaque ordinateur étant un processeur de sons en puissance) par l'envoi de commandes midi, de synthèse vocale, et de contrôles de sons échantillonnés déposés sur les serveurs [8]. L'écriture de la musique en ligne est très semblable à la programmation en studio par la gestion de commandes, de contrôles, de séquencements et de processus (fonctions) d'organisation des sons, que cela soit des échantillons, des sons de synthèse électronique et de synthèse vocale. La seule différence sont les langages de programmation utilisés.

Cette initiative a donné lieu à plusieurs projets durant ces années-là. L'ordinateur étant l'interface de connexion et d'écoute de ces projets en ligne, je me suis posé le problème de l'utilisation de l'écran en considérant la dimension audiovisuelle de tels projets qui n'existent que sur le réseau via les interfaces/écrans. En développant ces aspects fictionnels, de la musique à distance et de la perception d’espaces absents (acoustiques et/ou visuels), le passage de l'échantillonnage des sons à celui des images par l'intégration de plans de webcams s'est effectué dans cette logique. Le projet s'est ensuite développé sous plusieurs intitulés durant les années suivantes, AudioVideo, Interludes, etc., ce dernier étant le titre sous lequel le Walker Art Center (Minneapolis) a présenté le projet en 1999 dans la Gallery9 suite à la sollicitation de Steve Dietz.

J'ai continué par la suite à développer le projet en passant du téléchargement d'images au streaming video des webcams lorsque les technologies des réseaux et les configurations personnelles et domestiques l'ont permis au début des années 2000, d'où le nom de nocinema.org que je lui ai attribué, tant il était excitant de voir comment je pouvais jouer des standards historiques du cinéma (images animées, séquences, scénario, bande-son, etc.) mais là dans des conditions d'un « live cinema », d'un cinéma en direct, entre documentaire et fiction, sans scénario ni acteurs, sans début ni fin, sans équipe de tournage ni cameraman, dans des conditions minimales (plan-séquences à durée fixe, en association avec une « bande-son », etc.) et "conditionné" par la connexion de l'internaute au projet pour être activé [9].

Impressionné par de nombreux cinéastes dont j’avais fait l’expérience des films, j'ai retrouvé dans le projet ces ressources qui m'ont permis d'investir ces dimensions : « L'Homme Atlantique » de Marguerite Duras pour les plans noirs (mais aussi Abbas Kiarostami dans « ABC Africa », film dans lequel le noir s’installe à cause des pannes d’électricité), « Trop Tôt Trop Tard » de Jean-Marie Straub et Danielle Huillet pour les panoramiques répétés et systématiques, etc., mais aussi chez Wolfgang Staehle pour le travail avec les webcams, etc. ou bien encore Andy Warhol et Brian Eno (cadrages fixes) [10]. Enfin le projet est vraiment nourri de nombreuses pistes que je ne pourrai pas énumérer intégralement ici (mais que vous pouvez retrouver sur le wiki du projet [11]). Chaque piste a permis d'interroger et de questionner à la fois les conditions de la fiction audiovisuelle en réseau (live cinema), du dispositif du cinéma lui-même, de l'espace des réseaux comme potentiel de fictions qui informe et qui est informé par nos réalités.

Ceci entre dans mon travail, qui utilise de multiples formes (concerts, performances, dispositifs en ligne, radio, etc.), dans une intention que j'appelle la « fabrication des écoutes ».




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Comment s’effectue le travail de récupération des images de ces webcams. Allez-vous les chercher directement sur le web ? Y-a-t-il des contributeurs « privés » ? Y-a-t-il un choix dans la sélection de ces webcams ?

Toutes les images jouées dans nocinema.org (aujourd'hui environ 200) proviennent de streaming webcams qui sont disséminés sur la planète (voir la carte GoogleMap sur le site du projet). Ces webcams, caméras captant continuellement le champ visuel devant elles et transmettant automatiquement les images sur Internet, sont installées et maintenues par des personnes que je ne connais pas, inconnues (et non pas anonymes) qui adressent sans destinataire ces captations vidéo, ces émissions qui témoignent d’espaces, de contextes et de situations distants. Il suffit de « tuner », de syntoniser [12] l’Internet pour capter ces émissions et ces flux continus d’images en direct, d’écoulements sans fin d’images animées qui sélectionnent et retransmettent des contextes réels. Les personnes mettant en place ces webcams diffusent pour des raisons multiples des images instantanées sur Internet. En dehors des webcams utilitaires (informations de trafic, dispositifs de surveillance) et celles issues de ce que Nicolas Thély [13] appelle la « web-intimité », se développent depuis à peu près deux ans des implantations de webcams dont les cadrages fixes (ou mobiles pour certaines) rappellent les interludes ou ce que nous pourrions nommer les « cartes postales » vidéo [14], dont les qualités sont « filmiques », quasi-cinématographiques. Ce sont celles-ci qui m’intéressent le plus : elles quittent l’esthétique de la surveillance pour rejoindre celle de l’attente, de l’occupation, d’un récit quotidien non préparé. Elles sont placées de plus en plus selon des points de vue, dont la plupart sont devenus « champêtres, paysagères » : paysages, ciels, champs, etc. Elles proposent quelque chose qui serait de « l’exofilmage » [15], la caméra est posée à un endroit (un cadrage) et elle capte et transmet sans fin, sans se soucier d’actions, de dramaturgie, de témoignage d’un quotidien personnel, etc. Elle est machinique [16], systématique, extrêmement « documentaire ». Les webcams observent en continu. Je récupère les adresses IP des webcams (chaque machine connectée au réseau Internet se voit attribuée automatiquement un numéro d’identification : l’adresse IP), je les visionne et j'en sélectionne en intégrant leurs adresses dans les moteurs programmés qui gèrent le séquencement des images sur le serveur.

J'ai construit pour le projet un environnement de programmation à partir principalement de javascript et la prochaine évolution sera l’intégration PHP afin de rendre le « process » dynamique et de lui procurer une stabilité nécessaire à la permanence de l’accès au dispositif programmé sur le réseau (ce développement est en cours et sera finalisé pour Février/Mars 2010). Le choix de sélection des webcams s'oriente sur celles dont le cadrage ou le positionnement évacue la dimension "surveillance", comme je le disais plus haut, d'où dans le projet nocinema.org l’occurrence de ces images improbables dans des contextes non-urbains (à se demander pourquoi la webcam est posée là à cet endroit) ou lorsqu'ils sont urbains, sur la sélection de cadrages qui semblent décalés ou qui peuvent faire référence à des plans cinématographiques (comme ceux d'Antonioni par exemple). La maintenance de la base de données des adresses des webcams est à ce jour continuelle, à cause des pannes éventuelles des caméras et afin de jouer sur des séries différentes. La plupart des caméras sont placées dans l'hémisphère Nord, principalement en Europe et en Amérique du Nord, mais je remarque depuis quelques mois l'ouverture de webcams dans d'autres parties du monde jusqu'à présent moins couvertes, et ceci très certainement à cause du développement des réseaux wifi haut débit de type Wimax [17].

Il est très difficile de localiser les webcams, malgré la cartographie présente en annexe sur le site nocinema.org, seules quelques informations peuvent nous orienter: l'insert textuel sur l'image par le webcameur, la rotation continuelle jour/nuit, la reconnaissance d'éléments locaux, voire exotiques ou « folkloriques », indiciels de contextes que nous pourrions repérer ou reconnaître. Le séquencement des images par le programme n'a pas l'intention de proposer un voyage autour du globe (travelling without moving après le "Tour du Monde en 80 jours" et "Une Ville Idéale" de Jules Verne) mais plutôt de jouer des associations, des reconnaissances et des mémoires (de chacun) pour créer des fictions à partir d'un dispositif minimal (voire succint : image + son), continu, imprévisible, relié fortement à des espaces "physiques" voire sociaux, contextuels, etc. Cet imaginaire est déjà très présent dans notre culture et nous trouvons de nombreuses traces dans les écrits des siècles précédents au sujet de la vision et de l'écoute à distance : "The New Atlantis" par Francis Bacon (1627), "Giphantie" par Tiphaigne de la Roche (1760), etc.

La notion d’indicialité dans ces images captées pourrait nous faire approcher une analogie de ce qui est également présent dans la diffusion acousmatique [18] (à l’image de celle de la bande-son de nocinema.org) : la recherche d’indices et de causalité (historicité) dans ce qui se passe à distance [19].

C'est, il me semble la sensation d'interludes, qui prédomine, cette suite éperdue de fenêtres "visuelles" sans fin qui se succèdent, qui "occupent", qui rendent le temps flottant, étiré. Le temps du regard serait ici le temps de l’image, celle-ci étant furtive, irréproductible ; les images se succédant, se rafraîchissant continuellement, le regard embrasse le suspense, l’attente (de l’accidentel  ?), et étonnamment en détache tous les détails, avec une acuité beaucoup plus grande que si un scénario prévu avait construit ces images : situation de perception, d’attention et d’écoute [20]. Ce qui est assez paradoxal vis-à-vis d'un media sur lequel la célérité et la vitesse de navigation ou d'accès aux informations, priment. J'avais évoqué, il y a quelques temps, en parlant du projet, la notion d'économiseur du web, ou plutôt de reposoir internet. Une des sources du projet a bien été les interludes télévisuels, icônes de la télévision des années 70 (et bien avant d'ailleurs). Dans ce projet se rencontrent deux champs ralentisseurs ou par nature lents: les interludes (TV), et les feuilletons radiophoniques (Hörspiel); et un troisième: le cinéma. Sur l'Internet, la possibilité de construire un programme informatique à la fois d'échantillonnage (images et sons) et de gestion sonore (à partir de banques de sons et de séquences élaborées à plusieurs), permet de réinterroger ces formes d'attention, inhérentes à la lenteur, et d'inventer des formes de création.

Une autre interrogation, induite à partir de là, dans cette notion flottante d'interludes, est celle de l'adressage, renforcée par les réseaux: qui est l'expéditeur (ou l'auteur)? qui est ou qui sont les destinataires? C'est une question encore en suspens quant à la nature de l'œuvre elle-même, de la situation qu'elle crée et des expériences qu'elles suscitent.




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Dans son mode de diffusion, le système automatisé de sélections des sources visuelles est-il entièrement aléatoire ou y-a-t-il des paramétrages qui permettent de favoriser certaines webcams plutôt que d’autres à tel ou tel moment ?

En fait, le programme est simple et joue de la mémoire et de la reconnaissance (sonore et visuelle) de chacun en tant que spectateur et auditeur. Seul le lancement est aléatoire (le choix de la première webcam parmi les 200 choisies), ensuite les séquences d'images sont les mêmes à partir de la première, c'est-à-dire que la liste de suite d'images est toujours la même à partir d'une première choisie aléatoirement (playlist). J'avais essayé le choix aléatoire à chaque changement de plans (c'est-à-dire de webcams, sur la fréquence d’une minute par plan), mais cela n'apportait pas grand chose, sauf peut-être une atomisation trop attendue et des répétitions d’images (ou de plans) apportant des redondances superflues. La prochaine étape de la programmation (en PHP) prendra en compte cet aspect et l’intégrera en conduisant le programme à choisir dans des séries de suites d’adresses de webcams, comme il le fait actuellement pour la partie sonore. L'aléatoire est efficace lorsqu'il est dirigé, contrôlé, de manière Cagienne, c’est-à-dire en déterminant le dispositif à laisser l’indétermination de ce qui le traverse (médias, contenus), de ce qui est donné à percevoir, ou bien encore en inversant cette proposition, ce qui peut être aussi une solution. Les rémanences visuelles, les associations et reconnaissances de plans, sont celles du spectateur qui construit ainsi sa narration.

Un autre élément est important: le cadrage. Le programme agrandit chaque image reçue afin que celle-ci dépasse la dimension d'un écran standard d'ordinateur. Ainsi l'image vue est partielle. En programmant un déplacement de la fenêtre du navigateur (browser) dans cette image trop grande, c'est l'illusion d'un panoramique qui est produite. Nous avons l'impression qu'à l'instar d'une prise de vue sur un tournage, la caméra pivote, balaie un panorama, alors qu’il n’en est rien, c'est la fenêtre du navigateur qui coulisse de haut en bas, de droite à gauche, etc. dans toutes les directions possibles. Des scripts programmés gèrent ces fonctions, indépendamment des images et des sons.

De même, cela me semblait très intéressant de donner du "grain" à ces images. En les agrandissant, elles se pixellisent, et le stream continu, c'est-à-dire le rafraîchissement continuel et successif de ces pixels, donne l'impression d'une vision plus aigüe des détails, impression renforcée par les effets de panoramique [21]. Il est alors impossible d'avoir le plan webcam dans son ensemble, il nous faut le parcourir de l'œil au fur et à mesure des panoramiques, sensible aux moindres frémissements et bruissements [22]. La superposition entre les mouvements qui sont dans les plans captés (voitures, personnes, feuilles dans le vent, etc.) et ceux programmés sur l'image, réhaussent les aspects cinématographiques. C'est en cela que l'on peut apercevoir que la programmation, quelle qu'elle soit, et que les processus numériques, en réseau ou non, faisant appel à elle, sont détenteurs d'un travail sensible sur la perception et sur les formes, et pas seulement des moteurs, des lignes de codes, articulant des fonctions d'action sur des médias et des informations discrétisées in abstracto.

Dans ce travail, les conduites musicales et cinématographiques sont primordiales dans les choix faits. Il peut autant s'agir d'un travail musical (d'où l'interface RadioMix, interface de mixage des sons et d’écoute à l’aveugle et sans prévision, dont j'ai amorcé le développement et la programmation en parallèle du projet nocinema.org) que d'un travail pleinement cinématographique: entre composition sonore, radiophonique, électroacoustique, et cinéma documentaire, fiction, etc. Le sonore devient également image, et l’ensemble fonctionne fortuitement sur cette coalescence entre images et sons, entre réel et imaginaire [23]. Il est assez étonnant de voir surgir d'une œuvre qui n'est qu'un programme en ligne, en réseau, un tel potentiel de fiction, tout en étant basé sur des procédés d'échantillonnage, d'amplification et de mixages aléatoires. Ce qui dépasse même « l'écriture » (un programme n'est qu'une écriture de codes) et les procédés, entretient des fictions qui nous échappe, qui ne sont pas reproductibles en tant que telles (à la différence des autres œuvres sur des supports fixés). Le sensible, les expériences peuvent être reproduits tout en étant à chaque fois variés et différents (tout autant que l'éxécution du programme sur lequel nous nous connectons).

C'est pour cela que je parle incessamment de fabrique, de fabrication des écoutes et des fictions.




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Le nocinema team travaille notamment sur un principe du mixage sonore qui semble donc finalement davantage prépondérant, en terme de créativité, que l’image, le principe des « écrans noirs » renforçant encore cela selon moi. Quel est l’effet voulu en procédant de la sorte ? Quel est le contraste ou le raccord recherché entre l’image et le son ? comment « travaillez »-vous ensemble au sein de cette team ?

Le dispositif original associe images (webcams) et sons : le premier projet nocinema.org était présenté en 1999 en ligne à la Gallery9 au Walker Art Center à Minneapolis, dans une version qui à l’époque utilisait les images fixes rafraîchies des webcams, des photogrammes instantanés, feuilletonnés, donnant un jeu de succession de plans fixes, plus éloigné de la référence cinématographique, associé à des lectures en boucle d’échantillons sonores courts et de fichiers MIDI [24].

Nous ne pouvons pas altérer ou jouer des images elles-mêmes, leur contenu est lié à la captation inopinée des webcams, et leur occurrence est pilotée par la gestion automatique du programme. L'intention première d'associer des images avec des sons dans l'idée d'une forme filmique (au sens du cinéma) était de permettre une influence des sons (ce que nous, dans l'équipe, pouvons contrôler et faire évoluer) sur une linéarité d'images streamées qui sont (indubitablement) séquencées. Le choix des images d'ailleurs est allé dans ce sens, comme je le disais plus haut: enlever au maximum l'esthétique de la caméra de surveillance, donc choisir des webcams dont les plans focalisent sur un plan filmique, comme les paysages, etc. Le montage systématique des plans/images, d’une fréquence régulière d’une minute, est issu de cette intention. Il y a dissociation entre l’image et le son, chacun est autonome, ce qui est une différence majeure avec le cinéma. Nous pourrions dire que le processus s’appuie sur un montage fondamental entre deux cadrages : celui de l’image sonore et celui de l’image visuelle [25]. Et pourtant ce montage/processus vise la coalescence irrationnelle image et son, sans amuïssement de l’un ou de l’autre, mais la construction d’une nouvelle image et d’un nouveau temps : il engendre un ensemble de points de vue et de points d’écoute, un possible de temporalités.

Effectivement l'indifférenciation du dispositif entre images et sons crée malgré tout des associations plus ou moins écartées, qui peuvent créer des perplexités et des instabilités – des insterstices, des hors-champs – dans la perception audio-visuelle. La règle du jeu a pour l'instant été celle-ci: faire évoluer au fur et à mesure la bande-son, la rendre évolutive indépendamment des images, par l'ajoût et l’apport de sons par chaque auteur audio de l'équipe, en fonction des écoutes de chacun et en fonction de l'imaginaire de ces associations impromptues images/sons vécues différemment par chacun. Cette évolution peut aussi seulement s’indexer sur un aspect sonore – choix de matériau, de source sonore, etc. –, comme cela se passe depuis quelques semaines par exemple avec l'intégration, par la plupart des auteurs, de voix et de prises de son jouant de la présence vocale dans les banques de sons. La partie son peut se "colorer" par évolution ou par strates de cette matière mixée en ligne.

En laissant une part d’interprétation et d’improvisation à chaque auteur audio, nous jouons des surprises, surprises d’écoute, et des accidents, en intervenant directement, chacun de notre côté, sur les sons qui alimentent le programme en ligne et que celui organise et mixe en direct sur un maximum de 4 pistes simultanées : chaque mixage est différent, ce qui est accentué par la variabilité des sons incessamment modifiés par l’équipe.

Les écrans noirs (ou plans noirs) sont essentiels dans ce projet, ils ouvrent sans doute encore plus (que les images) sur les espaces de fiction. Ces écrans noirs sont de deux natures : noir parce que l’image appelée de la webcam est inaccessible ou que la webcam elle-même est arrêtée, et par l’insertion volontaire de plans noirs, d’images noires, de durée moindre que celles des webcams. Ces deux natures peuvent finalement se confondre et se rejoindre, même si leur présence provient et est provoquée par une cause différente. Une troisième nature de plan noir est présente, même si ce noir est pixellisé, frémissant : la captation nocture d’une webcam d’un plan où n’est présente aucune lumière artificielle. Celui-ci fait encore image, presque-événement, d’où peut encore surgir l’accident visuel inopiné, imprévu : un reflet, un artéfact de compression vidéo de l’image, etc.

Je rattrape par là mon intention première: réaliser une œuvre musicale en réseau, en ligne, en évacuant le visuel induit par l'interface de nos navigateurs. Et en même temps ces plans noirs donnent un sens augmenté aux plans images, aux webcams streamées à partir de lieux existants. Il s'agit de relations aux espaces et aux lieux, tout autant que de fictions sonores et de narrations échappées. Ce noir - et donc ce sonore sans vue - fait référence au noir au cinéma (Duras, Kiarostami, etc. [26]) et aux yeux fermés en acousmatique: autant de fantômes...

La proposition de solliciter d'autres artistes à « participer » à cette bande-son est venue de l'attention portée à l'écoute et à ses fabrications, et d’intégrer cette notion dans le processus même. Cette question s'est donc étendue à la production, à la création: je voulais également profiter de surprises et de variétés qu'il est difficile d'inventer seul. C'est-à-dire comment fabriquer ensemble des écoutes - et non plus que chacun d'entre nous fabrique des sons de son côté, comme nous avons l’habitude de faire, en constituant nos propres catalogues ou palettes de sons -, sur un principe de participation d'apport de matériaux sonores qu'un programme gère par des moteurs de mixage en ligne et à partir d'un dispositif de type cinéma. D'où la naissance de l'équipe qui alimente les banques de sons, les rend évolutives, équipe qui évolue elle-même dans le temps  (actuellement: Magali Babin, Christophe Charles, Yannick Dauby, DinahBird, Chantal Dumas, Emmanuelle Gibello, Jérôme Joy, Alain Michon, Jocelyn Robert).

Les choses se font lentement, l'équipe se complète au fur et à mesure, en fonction des disponibilités de chacun: l'idée générale étant que les sons disponibles ne soient jamais statiques, soient continuellement mis à jour, générant des possibilités continues de mixages et de montages.

En évoquant plus haut le hörspiel [27] ou la création radiophonique, il s’agit d’approcher les conditions d’une telle écriture sonore et musicale, qui pourraient bien entendu se rattacher aussi aux pratiques électroacoustiques. Il semble qu’une des proximités seraient celles évoquées par Luc Ferrari en parlant de « narration diffuse » (« Presque-rien », « musique anecdotique »), là où on laisse aller le montage/mixage et le micro ouvert sur les contextes sonores, et dans le cas de nocinema.org, là où on laisse aller le programme organiser et arranger les sons sélectionnés et collectés par chacun : des narrations possibles, des situations diffuses. L’auditeur construit son histoire ou ses successions et entremêlement d’histoires à partir de la reconnaissance des sons, de leurs sources et de leurs contextes. Récits imprévisibles et composés.

Cette manière de « composer » en collectif n'est pas récente dans mon travail, de nombreux projets font appel à cette manière de travailler depuis 1995, - voire même avant au début des années 80 dans mes travaux en duo ou en groupe - : Collective JukeBox, pizMO, PacJap, picNIC, et dernièrement Sobralasolas ! (avec Gregory Whitehead, DinahBird, Björn Erikson, Kaffe Matthews et Caroline Bouissou). La dimension collective répond d’une part au travail en réseau (ou sur les réseaux) qui permet d’intégrer à la fois la distance, les provenances et les destinations au sein du travail (comme par exemple avec les pratiques de streaming, de tranferts de sons de lieux à d’autres lieux) et d’autre part à la nécessité d’une adresse (fût-elle celle de partenaires, à défaut d’un public auditeur identifié) qui correspondrait en quelque sorte aux configurations d’improvisation musicale en duo, en trio ou en formation plus étendue.  Par ailleurs, il ne servirait à rien de reproduire ce que nous savons faire par ailleurs dans des "réseaux" plus traditionnels et dont le principe est celui de l'auteur (solitaire), alors qu’ici la nature algorithmique et programmatique de l’environnement numérique des réseaux appelle des écritures spécifiques, dont il faut construire l’histoire et la généalogie dans le prolongement des traditions. J'ai écrit à ce sujet de nombreux textes, et donné plusieurs conférences, et le livre LOGS, édité aux Éditions è®e il y a deux ou trois ans [28], tente de décrire les enjeux de ces dimensions. D'ailleurs le projet est présenté en ce moment sous le nom du collectif, nocinema.org, et plus seulement sous mon seul nom.

Depuis deux ans, mon approche de la création radiophonique, notamment avec la série des Caroline que je produis pour la webradio belge silenceradio.org, ainsi que le travail de recherche que nous menons au sein de Locus Sonus, locusonus.org, à propos des streams audio et des espaces virtuels sonores, continuent d'alimenter le développement de nocinema.org. Mes projets live, d'improvisation sous forme de concerts ou de performances, en solo ou à plusieurs [29], vont dans le même sens.

Comme je l’indiquais tout-à-l’heure, la création en cours de RadioMix (interface de mixage audio intégrée au projet nocinema.org) provient d'une variante du dispositif à la demande circonstanciée d'une station radio: n'utiliser et ne diffuser que la partie son du projet générée par le processus en ligne, en laissant l'opérateur radio, auteur de son écoute destinée aux auditeurs. Cette interface actuellement « mixe » et « monte » les mêmes sons présents dans la base de données sonores de nocinema.org, sons qui ont été amenés ou laissés par les membres de l'équipe, résultant soit de « réactions » vis-à-vis des images, soit d’associations avec d'autres sons déposés. L'interface RadioMix est une console de mixage en ligne, à l'aveugle, c'est-à-dire qu'il est impossible de sélectionner les occurrences des sons sur les 4 pistes de l'interface. Et pourtant la plupart des mixages sont très étonnants (surtout sans les images), très fluides, avec des transitions assez inouïes entre les sons, transitions qu'il serait sans doute difficile de réaliser « volontairement ». Cette console est très sommaire et minimaliste : il est possible de stopper des sons sur chaque piste, d'en changer, c'est tout; impossible donc de les choisir à l'avance, de régler leur intensité, de revenir en arrière, ou d'aller en avant, etc. C'est un véritable territoire d'écoute(s) disponibles pour chacun.




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Y-a-t-il des projets de développement du projet nocinema ? des connexions avec d’autres réseaux d’artistes du net, de la vidéo ou de la musique électronique/expérimentale ?

Étape actuelle du projet, et ce qui est nouveau, la sollicitation par des lieux de présenter nocinema.org dans des espaces physiques provoque l'initiation de dispositifs publics de type installation: donc de trouver ainsi des formes adéquates et compatibles au projet en ligne lié au dispositif en réseau. Le dispositif invisible générant la réception chez soi, ou plus justement, individuelle, de flux d’images et de sons mixés, peut-il s’adapter à une présentation plus ou moins permanente face à un collectif de spectateurs et d’auditeurs présents dans le même espace et suivant le même scénario génératif ?

La première expérience à Manchester en octobre dernier (Urban Screens, diffusion sur des écrans vidéo de 24m2 dans la ville) ainsi que la présentation au Centre Oboro à Montréal dans l'exposition collective Travelling without Moving, ont permis de tester ce type de dispositif. Il est très difficile de l'ajuster, notre réflexion sur ces questions est encore récente et non aboutie. Pour l'instant, ces présentations ont été indexées sur un dispositif analogue à celui du cinéma (diffusion sur écrans géants, et présentation dans une salle noire des images continues projetées et du son sur haut-parleurs). Ce qui en quelque sorte "distend" le dispositif initial conçu pour être actif et activée en ligne, et sans doute qu'une présentation sur des ordinateurs (machines de consultation) préserverait le caractère immersif présent dans le projet en ligne et l'expérience individuelle (et collective sans le savoir) de la construction de fictions à partir de « l'inopiné » capté et organisé. Le travail sur ces formes face à un public local est en cours, et nous allons tenter d'aller plus loin pour les prochaines propositions que nous avons pour l'année à venir. L'exemple de « Fuurin Cinema » que j'ai réalisé à Yokohama est une tentative de créer de cette manière un live micro-cinéma à partir de dispositifs minimaux (mini-pcs, pico-projecteurs) disséminés dans appartements et maisons dans la ville.

Une autre piste dont nous discutons aussi en ce moment est la possibilité d’intégrer dans le mixage en ligne des parties streamées en direct par les auteurs audio, qui s’ajouteraient aux fichiers sonores déposés en différé et qui sont appelés par le programme. L’ouverture de ces parties sonores streamées permettrait d’envisager à la fois des performances en ligne et des performances en réseau qui pourraient donner lieu à des événements publics. C’est aussi une nouvelle option et variante du projet qu’il nous faut évaluer et pour laquelle il faudra penser et réaliser un développement significatif du programme actuel.

Une troisième proposition est celle d’intégrer dans le réseau de webcams certaines qui seraient placées par des membres de l’équipe afin de créer des plans « volontaires », destinés au projet, au sein des cadrages de ceux existants, collectés et placés par des « complices » inconnus. Placer des caméras dans le cadre du projet nous ramènerait vers le cinéma en tant qu’opérateurs et cameramen (nous sommes déjà en quelque sorte preneurs de son).

Dans ce sens, il nous faut penser à l'évolution technique du dispositif en ligne actuel. Il est nécessaire aujourd’hui d’upgrader le programme en ligne afin de le finaliser dans une configuration entièrement PHP qui rendra plus stable et plus fluide le fonctionnement en ligne (actuellement très lourd par la gestion manuelle des webcams en panne et de l'intégration des sons, etc.). Il s'agit d'automatiser complètement le programme pour à la fois le simplifier (pour l'utilisation par les auteurs audio et pour gérer les absences temporaires plus ou moins longues de certaines webcams), le stabiliser pour qu’il devienne interopérable quelque soit la machine et le navigateur Internet utilisés et pour rendre possibles d'autres pistes d'investigations, telles que celles que nous venons d’évoquer plus haut. Mais ceci demande beaucoup d’investissement pour la réalisation de cette mise à jour essentielle et de l'argent puisque le projet n'est ni aidé ni subventionné depuis son lancement il y a plusieurs années. Il fonctionne actuellement sur le volontariat et l’intérêt artistique (qui est croissant) des artistes qui participent à l’équipe, intérêt qui croise celui des lieux de plus en plus nombreux qui veulent présenter ou activer le projet. (Nota : en 2008/2009, le projet nocinema vient de recevoir une aide DICRéAM de la part du CNC).

Jusqu’à présent, le projet a fonctionné sur son potentiel, même s’il est limité par sa configuration actuelle qui demande beaucoup de maintenance et d’ajustements continuels. Et sa raison d’être en réseau ou sur les réseaux vient de la nature même de captation d'images streamées et de la construction de « streams » sonores improvisés et générés par le processus. La connexion à d'autres projets en réseau n'est pas une des conditions d'existence de ce projet, même si cela est bien entendu possible « techniquement ». Il est important de préserver l’intégrité et la cohérence du projet, inclus dans le minimalisme de son système et dans le circuit de perception et de construction de formes qu’il produit. S’il peut s’associer à d’autres systèmes et dispositifs, cela sera dans la continuité des questions que nous posons [30]; c'est actuellement le cas avec la collaboration avec WJ-s d'Anne Roquigny, collaboration pour laquelle chaque projet se trouve augmentée respectivement par les ressources de l'autre, notamment dans le cas de nocinema.org avec une gestion multi-écrans, et pour WJ-s avec un jeu avec des contenus narratifs et évolutifs disponibles en ligne. Il serait difficilement imaginable, pour la seule raison que le dispositif est en ligne, qu'il puisse accueillir des centaines de contributeurs audio et que chacun des spectateurs et des auteurs puissent modifier les webcams à intégrer dans le projet. Je pense que dans un tel cas, il s'agirait d'un autre projet, mélange de YouTube et de MySpace (je dis cela caricaturalement), et dont la dimension démontrerait la fonction des réseaux (l’inter-connectabilité), sans plus d'apport ou de qualifications au dispositif que propose nocinema.org. Les réseaux tels l'Internet ont la qualité de l'accrétion, de la syndication et de la concaténation des choses, pas celle a priori de créer d'emblée des formes critiques.

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Nota: Pour d'autres informations et références sur le projet, le wiki (wikino) qui est accessible via la première page du site nocinema.org, et à cette adresse directe http://nujus.net/~nocinema/htmljs/info/docwiki.html, peut offrir de nombreux détails notamment sur la genèse du projet et l'ensemble des références cinématographiques.

(FAQ réalisée à partir d’un entretien paru en mars 2008 dans la revue MCD, nr. 45. Cet entretien est ici largement complété et révisé par rapport à la version première, tout en gardant les questions originales posées par Laurent Catala).











 Documents                                                                                                               

Tous les documents iconographiques sont accessibles en ligne (surtout ceux documentant les présentations précédentes dans d’autres lieux, ainsi que les moments de performance) :

http://nujus.net/~nocinema/htmljs/info/infodoc.html

Pour écouter les sons et avoir les images en direct du projet, connectez-vous sur les adresses :

http://nocinema.org/  (pour nocinema)

http://nocinema.org/interludes/  (pour interludes)

http://nocinema.org/radiomix/  (pour radio)

http://nocinema.org/audiomix/  (actuellement en version beta)

Toute la documentation de travail et de recherche du projet nocinema.org se trouve à cette adresse :

http://nujus.net/~nocinema/htmljs/info/docwiki.html

(références cinématographiques, artistiques et concepts liés au projet)

Présentations précédentes (liste non mise à jour) :

-       Voir l'ensemble des présentations publiques : http://nujus.net/~nocinema/htmljs/info/infodoc.html

-       1999 - Walker Art Center Minneapolis (nocinema) – on-line gallery

-       1999/2007 - nocinema.org - The Thing NYC – art server

-       2007 - nocinema.org - nujus.net NYC – collective server

-       2007 - Urban Screens Manchester 07 (nocinema) – sur écrans publics dans la ville

-       2007 - Travelling without Moving Oboro Center Montréal (nocinema) - exposition

-       2008 - Wj-s Festival RIAM Marseille (nocinema sur Wj-s)

-       2008 - Centre IMAL Bruxelles (nocinema + performances)

-       2008 - Wj-s Festival Plektrum Tallinn, Estonie (nocinema sur Wj-s)

-       2008 - Interludes – nujus.net NYC – collective server

-       2008 - Biennale Art Grandeur Nature, Espace Synesthésie, Paris (Interludes) – exposition

-       2009 - Koganecho Bazaar, Interludes - Fuurin Cinema - Yokohama (Japon) - installation




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quelques écrans de nocinema.org






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nocinema.org – multi-écrans Centre IMAL Bruxelles






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performances nocinema.org au Centre IMAL Bruxelles

(Christophe Charles – Tokyo, Emmanuelle Gibello – Paris, Jérôme Joy – Bruxelles)






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nocinema.org au Centre Oboro Montréal (Travelling without Moving, exposition collective, commissaire: Susanne Jaschko)



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performance WJ-s avec nocinema.org, Festival Plektrum Tallinn






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carte des webcams pour nocinema.org






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quelques écrans d’Interludes








 Biographies de l’équipe nocinema                                                                       




 Jérôme Joy                                                                                                                                    

Jérôme Joy est un artiste compositeur français. Reconnu à partir de 1982 pour ses concerts et performances musicales en solo et en réseau, ses œuvres radio et pour ses projets collaboratifs sur Internet depuis 1995  - Collective JukeBox, Collective Radio, PacJap, picNIC, pizMO, RadioMatic, nocinema.org, Sobralasolas !, etc. –, l’ensemble de sa démarche artistique repose sur la pratique de la composition live (en direct) compris comme une exploration sonore de situations publiques hic et nunc. Ainsi les notions de « musique étendue » et de « fabrication des écoutes » qu'il pratique et questionne sont explorées dans des dimensions et des registres multiples sans attachement à des formes particulières : acoustiques, instrumentales ou électroacoustiques. Pourtant s'y dessinent des récurrences toujours reconduites dans les rencontres avec le public : de la proposition "concertée" (du concert à la performance à la fois composée et improvisée) aux dispositifs d'écoute (du système programmé en ligne et en réseau et alimenté en permanence, à l'utilisation des supports fixes tel le cd et la diffusion radiophonique). Les systèmes qu’il utilise et qu’il conçoit varient entre des formes jouables et des formes automatisées et programmables, au travers de l’utilisation extensive d’échelles de temps et de jeu avec la mémoire (moments, persistances et rémanences) et de registres de perméabilités des matériaux sonores entre eux et avec les contextes : silence, drones, feedbacks, échantillons et traitements, field recording et flux en réseau (streaming). Suite à la série de projets concerts/performances durant les années précédentes (pizMO avec Yannick Dauby et Julien Ottavi, PacJap avec Kenji Ito, Yuko Nexus6, etc., picNIC avec Formanex), il mène actuellement une série de duos avec Kaffe Matthews et d'autres musiciens / compositeurs / improvisateurs. Ses projets actuels sont Sobralasolas ! (radiopéra avec Kaffe Matthews, Gregory Whitehead, Dinahbird, Björn Eriksson, Caroline B) avec la sortie sur CD du premier épisode aux Éd. Ohm / Avatar Québec; la réalisation d'une œuvre musicale pour l'Ensemble instrumental et électroacoustique Proxima Centauri; la collaboration en cours avec Kasper Toeplitz et Julien Ottavi autour de RainForest de David Tudor; la publication chez Avatar d'une œuvre inédite de Luc Ferrari). 

Il développe depuis 1995 de nombreux projets en réseau d’envergure internationale (concerts de musique en réseau et databases sonores participatives) et des performances musicales qui mettent en jeu les dernières technologies (programmation, systèmes en réseau, etc) dans des formes multiples entre musique électronique, radiophonie, cinéma et improvisation. La préoccupation de l’écriture musicale et sonore ainsi que celle de l’écoute (et de la fabrication des écoutes) sont permanentes dans son travail quant à la perception et l’expérience qu’on en fait et qu’elles déduisent sur notre relation au monde.

Les passages de l’œuvre au dispositif et du dispositif aux situations sont essentiels dans l’approche de son travail, en tant que "lieux" des inventions locales, dans notre quotidien et dans l’environnement "social", révélant les contextes et les questions alentour, plus que le statut même de l’œuvre.

Ces dernières années, il a été invité dans de nombreux festivals et colloques internationaux (SFMOMA San Francisco, Murs du Sons Villa Arson, Brussels2000, Open Radio CCCB Barcelone, Collège International de Philosophie Paris, Kunst in der Stadt Bregenz Austriche, Bauhaus Weimar Universität, Northwestern University Evanston, Festival Musiques GMEM, Avatar Québec, ISEA Nagoya, Oboro Montréal, School of the Art Institute of Chicago, Architectones Arc-et-Senans, ICMC'08 SARC Belfast, Festival Plektrum Tallinn, etc.) et a également été en résidence aux USA, au Canada, en Égypte et au Japon. Il a été co-fondateur de l'ensemble instrumental et électronique Proxima Centauri en 1991 à Bordeaux, et du label Tiramizu en 2001, et a également . Depuis 1992 il est enseignant-chercheur à l'École Nationale Supérieure d'Art de Nice Villa Arson et depuis 2004 il est directeur de recherche, avec Peter Sinclair, du laboratoire de recherche en art Locus Sonus - audio in art, sur les questions de Networked Sonic Spaces.

Il développe aujourd'hui un corpus de recherche sur différents objets : Networked Music & SoundArt Timeline (an overview of practices related to sound transmission and distance), Hyper-kinema & musical state of the Web, Multiphonic Streaming & Multi-spatialised tuned soundscapes and joint landscapes, Networked Live Composition, Co-op Systems & Networked Organology, Networked & Improvised Music. Il rédige actuellement dans le cadre de son étude sur les Co-op Systems, une histoire du serveur The Thing (1991-2007) pour le Ludwig Boltzmann Institute à Linz, et prépare la présentation publique des archives sonores du projet Collective JukeBox qu'il a mené entre 1996 et 2004 et qui rassemble plus de 1500 œuvres sonores d'environ 500 artistes, pour le Sound Art Museum à Rome.

Ses différentes éditions cd et livres (sous son nom en tant que performer ou sous le nom des projets) sont disponibles chez Metamkine (http://www.metamkine.com/), chez Tiramizu (http://tiramizu.net/) et chez Apo33 Fibrr Records (http:://www.apo33.org/), ainsi qu'aux Editions è®e (http://www.editions-ere.net/projet55) et sur de nombreux sites internet (http://www.silenceradio.org/ , etc.).

- Résidences, distinctions, initiatives, collaborations (sélection):

• Prix de la SACEM 1992 • Fondateur de l’ensemble instrumental Proxima Centauri et du groupe électroacoustique Octandre (Bordeaux) • Résidence Casa Velazquez, LIEM Centre Reina Sofia, Madrid, 1993-94 / Bourse Leonard de Vinci • Résidence CCCL Alexandrie Egypte, 1997 • collaborations avec David Ryan (1982-1985), avec Jean de Giacinto architecte (1992-94), avec François Magal cinéaste (1997 et 2001), avec Claudia Hart (1997) avec Jürgen Waller (1999-2001), avec Richard Kongrosian (2004), avec Julien Ottavi et Yannick Dauby (pizMO 2001-2005).

Projets personnels et collectifs :

• Sobralasolas ! (2007/…) • pim (2007/…) • Caroline / Silenceradio.org (2005/…) • Joystinckler (2005/…) • Locus Sonus (2004/…) • Compatible/Téléchargeable (2004/2005) • picNIC (2002/2003) • RadioMatic (2001/2003) • pizMO (2001/2005) • PacJap (2000/2003) • AudioLab (1999/2002) • Interludes (1999) • Forum Hub (1999/2002) • Collective Radio (1997/2000) • Midiphonics (1997) • Collective JukeBox (1996/2004) • Vocales (1996) • Habitation (1995/1996) • HAMT, projet d’architecture musicale (1992)

Œuvres récentes :

Radio et électroacoustique : • SoLow (2006) • You Phonio Saxo (2006) • PHPJSMBFDCJ (2005) • Ready-mixed features (2005) • Chip (2004) • MONO (2004) • Pour JW (1998) • Montage (1998) • Duo Vocal (1998) • Communiqués (1997/2005) • Sadie Music (1997) • Piano Instrument (1997) • Mégaphonies (1997) • Auditorium pour CB (1992) • AEIOU (1992) • Études Play/Replay (1990) • Puzzles (1989) • Phonographie (1989) • Ensemble (1989) • Petits Moments Musicaux (1985) • Auditorium 1 pour JMM (1985) • L’Avant-Monde (1984) • Un Essai d’Occupation (1982)

Musique instrumentale : • Plus/Moins (2001) • Holo (2000) • Motifs (1997) • Gestes (1997) • Pièce Stéréophonique (1995) • Solo Doble (1994) • Overwritten Solos (1994) • Chemins pour flûte basse (1994) • Activités (1994) • The playing ones (1992) • Bande magnétique pour un flûtiste (1992) • Quat (1988) • Instrumentalvarie (1987) • Trio Composicio (1986) • Chemin pour piano (1985) • Chorale (1985) • L’Ultime (1984) • Rien n’est jamais tout-à-fait achevé (1983)

Recherche :

• Lib_/ LOGS (2002/2005) • AGGLO (2001/2006) • SCAN (1999/2003) • Exil (1999/2003) • Lascaux2 (1999/2000) • Cedar (1998/…) • Collecticiel (1997)

Dernières réalisations :

- nov 2009, "Chantal ou le portrait d'une villageoise" de Luc Ferrari, sortie cd, Ohm Avatar, Québec (QC/CAN)

- oct 2009, instrumentiste pour Netrooms:The Long Feedback de Pedro Rebelo, Ars Electronica 2009, Linz (AUST)

- oct 2009, pim bl, w/ Emmanuelle Gibello, Madame Claude, Berlin (D)

- sept 2009, Locustream Audio Tardis, Locus Sonus, Festival Ososphere, Strasbourg (F)

- sept 2009, Locustream Open Microphones, Locus Sonus, Biennale de Lyon, Lyon (F)

- sept 2009, Sobralasolas ! episode 1, sortie cd, Ohm Avatar, Québec (QC/CAN)

- sept 2009, instrumentiste pour Netrooms:The Long Feedback de Pedro Rebelo, DRHA 2009, Belfast (UK)

- août 2009, instrumentiste pour Netrooms:The Long Feedback de Pedro Rebelo, ISEA 2009, Belfast (UK)

- juillet/août 2009, Fuurin Cinema, résidence au Koganecho Area Management Center, Yokohama (JP)

- juillet 2009, pim kgn, performance solo, Koganecho Center, Yokohama (JP)

- juin 2009, Interludes, exposition collective "Bienvenue dans les images fluides", curator Anne-Marie Morice, Red Brick Warehouse Center, Yokohama (JP)

- mai 2009, participation à WJs Spot#1, 15 ans de création artistique sur Internet, Maisons des Métallos, Paris (F)

- mai 2009, Interludes, La Force de L'Art 02, Centre d'Art Virtuel Synesthésie, Grand-Palais, Paris (F)

- mai 2009, Locustream Tardis, Locus Sonus, La Force de L'Art 02, Centre d'Art Virtuel Synesthésie, Grand-Palais, Paris (F)

- mai 2009, Locustream Tardis, Locus Sonus, Festival Around, SoundPocket, Hong-Kong

- fév 2009, pim ld, w/ Julien Ottavi, Area10, London (R-U)

- jan 2009, Une Journée Sonore, Médiathèque, Mouans-Sartoux (F)

- déc 2008, Lascaux2, archives de l'e-exposition réalisée avec Paul Devautour à la Villa Arson Nice en 1999, publication en juin 2009, http://lascaux2.info/

- déc 2008, pim chi, duo avec Eric Leonardson, Chicago (USA)

- déc 2008, Sobralasolas ! ep.1, Free Radio SAIC, Chicago (USA)

- nov 2008, pim pr, w/ Emmanuelle Gibello, Instants Chavirés, Paris (F)

- sept 2008, Interludes, Synesthésie, Biennale Art-Grandeur-Nature, Paris (F)

- sept 2008, nocinema WJs, Festival Plektrum, Tallinn (EST)

- août 2008, Networked Sonic Spaces, avec Peter Sinclair, Locus Sonus, ICMC'08, Belfast (UK)

- juin 2008, LS in SL, Locus Sonus, Festival Seconde Nature, Aix en Provence (F)

- juillet 2008, Sobralasolas! ep.1, Festival Expo, Brighton (UK)

- juin 2008, plus/moins, Ens. Proxima Centauri, Mostra Sonora, Sueca (ESP)

- juin 2008, plus/moins, Ens. Proxima Centauri, Suona Francese, Napoli (IT)

- mai 2008, room2room, avec E. Gibello, Le Placard / NoMusic, Paris (F)

- mai 2008, Sobralasolas ! ep.1, Festival Indisciplines Sonores, Nice (F)

- mai 2008, pim mc, duo avec Kaffe Matthews, Logoscope, Monaco

- mai 2008, nocinema.org, Renc. Paris-Berlin, Centre Reina Sofia, Madrid (ESP)

- mai 2008, Série des Caroline, La Maison Singulière, Nice (F)

- avril 2008, Netrooms:The Long Feedback, de Pedro Rebelo, CCRMA Stanford, CNMAT Berkeley (USA)

- avril 2008, locustream audio tardis, Locus Sonus, Hearring, Point Éphémère, Paris (F)

- février 2008, Sobralasolas ! ep.1, AV Festival, Radio Abroad Cast, Newcastle (UK)

- février 2008, nocinema.org, Centre IMAL, Bruxelles (B)

- février 2008, plus/moins, Ens. Proxima Centauri, TNT, Bordeaux (F)

et en 2007 : nocinema.org (Centre Oboro Montréal, Urban Screens Manchester UK), Sobralasolas! ep.1 (Festival SonoR Nantes, Festival Radiophonic Bruxelles, Das Kleine Field Recording Festival Berlin), Locus Sonus (GMEM Marseille, Festival Bandits-Mages Bourges), pim qc (Mois Multi Avatar Québec), Série des Caroline (SilenceRadio, Bruxelles), nocinema.org - duo  avec DinahBird (Festival Engrenages Radio Grenouille, Marseille), plus/moins et overwritten solos (Festival SMASH Mùsica Contemporànea, Alicante (ESP))

Bibliographie sélective :

• Murs du Son / Murmures. Exposition sonore Villa Arson Nice, 1995.

• Hypermusique, programmation, composition. in Actes du Colloque “les sens du numérique : nouvelles perceptions”, Monaco, 1998.

• Forum Hub / Collective JukeBox. in .Net arts/réseaux, sous la direction de Jean-Philippe Halgand, AEC, cd-rom, 2000.

• Musaic, the merging of all soundspaces, par Josephine Bosma, CrossFade, SFMOMA, 2000.

• Les dispositifs coopératifs, in Revue Archée, Montréal, 2001. In Volume !, Paris, 2001.

• Ryan & Joy / Joy & Ryan, un projet collectif 1982-1985, par Patrick Ferri, Livre du Frac Aquitaine, 2002.

• Lascaux2.org. in L'art contemporain et son exposition, sous la direction de Catherine Perret, Éditions l’Harmattan, 2003.

• Construction de situations collectives d'invention, homestudios et dispositifs audio en réseau, Revue Archée Montréal, 2003. in Volume ! n°2, Paris 2003.

• Musical Experience and Online Communication, par Dante Tanzi, Crossings Vol.3 Issue 1, 2003.

• Peer-to-peer : the collective, collaborative and liberated memory, par Alessandro Ludovico, Neural.it, 2003.

• Celui par qui le code est parlé. Pour une lecture expressive du phénomène hacker, par Olivier Blondeau, Thèse de sociologie politique, Sciences-Po, 2003.

• Dispositifs artistiques coopératifs (Collective JukeBox, picNIC, PacJap, ForumHub, etc.). in NetzMusik/NetMusic, sous la direction Golo Föllmer, Éditions Wergo, Neuen Zeitschrift für Musik, Berlin, revue et cd-rom, 2004.

• Samplons sous la truie, par Ariel Kyrou, Samizdat Multitudes, 2004.

• L'orchestre au 21° siècle, par Apo33, Revue Volume ! n°3, 2004.

• LOGS, micro-fondements pour une émancipation sociale et artistique, sous la direction de Jérôme Joy, Éditions è®e, Paris 2005, Programme de recherche AGGLO, 2001-2005.

• Experimental Music in 2005, par Warren Burt, World Literature Today, Univ. of Oklahoma, 2005.

• Une époque circuitée, in Actes du Colloque "Metamedia", Avatar, Québec, DVD, 2007.

• Networked Sonic Spaces, Locus Sonus, in Proceedings ICMC'08 International Computer Music Conference, SARC Belfast, 2008.

• Espaces Sonores en Réseau - pratiques de la recherche en art, Locus Sonus, publication en cours, Recherche et Création Interactives, sous la direction de Samuel Bianchini.

• Networked Music & SoundArt Timeline, Locus Sonus, publication en cours.

- Webographie:

--> http://jeromejoy.org/

--> http://nocinema.org/

--> http://locusonus.org/

--> http://nujus.net/

 






 Magali Babin                                                                                                                              

Basée à Montréal au Québec, Magali Babin est une actrice active de la scène de l’art audio et de la performance. Attirée par les textures des différentes matières, Magali Babin développe un intérêt singulier pour les sonorités métalliques.  Sa démarche artistique repose sur l’exploitation de l’architecture sonore des objets du quotidien. La musicalité de Babin  se démarque par l’expression des extrêmessonores, du minimal strident au « noise » planant.  À travers ces recherches et différentes manifestations (musicales, performatives), Babin explore les rapports interactionnels entre l’objet, l’action, le son et l’espace.

Dernières réalisations (sélection)

2007

  Résidence solo au Studio xx de Montréal, Projet: Onion Routers, Performance art médiatique

  Performance at the Soto Space gallery -Boston USA- Avec le collectif Mineminemine

  Résidence à la SAT de Montréal  Avec le quatuor de tourne-disques de Martin Tétreault

  Bourse en recherche et création du Conseil des Arts et des Lettres du Québec Projet solo: “Bruits de fonds”

• Casa del popolo – Montréal - solo pour la soirée: Ladies Club Orchestra dans le cadre du Festival International: Suoni Del Popolo

  Sala Rossa - Montréal - Pièce performative intitulée: “Régime Acoustique” Commande d’oeuvre dans le cadre des événements Époxy 1 à 5

  Galerie B-312 – Montréal - Duo avec Anne-Françoise Jaques (le son 666)Événement NUIT BLANCHE

2006

  Sala Rossa – Montréal - à l'occasion de l'événement annuel Tentacules 10 musique improvisée en duo avec Joane Hétu

  Galerie Leonard & Bina Ellen Université Concordia – Montréal - Performance audio avec le collectif Mineminemine

  Galerie B-312 – Montréal - performance solo.  '' Sur le manteau...''

  Mois Multi   - Québec - café-bistrot L'Abraham-Martin Pièce solo

2005

  Festival NEW MUSIC-  Vancouver Scotiabank Dance Center En duo avec Joane Hétu

  MUTEK - Montréal - Musée juste pour rire L’événement Le Placard Le trio: Mrs White avec Mylna Bergeron,  I8U (France Jobin), Magali Babin

2004

  Oboro- laboratoire des nouveaux médias. - Montréal - TAC # 6  Transistors et autres circuits Compositions pour dispositifs de diffusion multipistes

  Espace La Chambre Blanche – Québec - Solo # 13

  Dans le cadre du festival MUTEK , cinquième édition.  – Montréal - A la Société des Art Technologique Le duo magali babin / I8U.  Expérience 3.  Avec  Ilpo Vaisanen (Allemagne),  Portable (Royaume-Uni),  Original hamster (Chili)

  Festival  « Phantom Power » art vidéo et audio - North Bay, Ontario - Au Capitol Theatre.

  Automaten Bar  - Berlin,  Allemagne - soirée d’improvisation tout en musique et en image en compagnie des membres du  collectif new yorkais SHARE.

  Festival international des arts médiatiques Club Transmediale 2004 - Berlin, Allemagne - Au Bootlab radio center

 

Bibliographie :

• Sounding Art : Eight Literary Excursions Trough Electronic Music Par Katharine Norman

 

Discographie :

• Label No Type CHEMIN DE FER :IMNT 0203- 2002

site web :

-> http://www.electrocd.com/fr/bio/babin_ma/






 Dinahbird                                                                                                                                     

Dinahbird (née à Londres en 1975) vie et travaille à Paris et Londres. Elle réalise des programmes radiophoniques, des créations audio, des bandes sons de films et des installations sonores. Sur scène, son travail est axé sur des collages et des mise en scènes narratives réalisées en temps réel à partir de matériaux bruts issus de ses propres enregistrements sonores. Ses récents travaux incluent : The Music Machine, une émission sur l’ondioline, un des premiers synthetiseurs for BBCR4, Natures Construites une collaboration sound/video qui observe les mutations urbaines du Nord de Paris, Songs of the Brewery, une installation sonore et création radiophonique à Cork, capital Européenne de la Culture, 2005. A Paris, elle conçoit des ateliers de création sonores au Musée d’Art Moderne, en correspondance notamment avec les rétrospectives consacrées aux plasticiens Dan Flavin, Fischli & Weiss.

Dernières expositions et événements :

2007

• Kaddishshowscope composed and adapted by Bérangère Maximin, Palais de Tokyo, Paris

• Broadcast piece at Fluctuating Images, Stuttgart for RadIophon Kunst night.

  Live broadcast perfomance of ‘Radio Three and a Half’ for Radiophonic 07, Brussels.

  Concert at Athens Small Music Theatre, with Jopo Stereo and Coti K. -Broadcast of ‘Radio Three and a Half,’ a collaborative audio project for the Radiovisionen festival., Berlin.

  Placard Headphone festival, la Manufacture, Sevres, France.

  OPA Paris, concert with Frederic Dumont and Christian Zanesi.

  Festival Sonor, Nantes, voice for French artist Jerome Joy’s Sobralasolas! radio drama project. With Gregory Whitehead, Kaffe Matthews, Caroline Bouissou and Bjorn Eriksson.

  University of Cork Music Department, sound lecture. Cork

2006

• Sonic Moons/Les Monts de la Lune, collective sound art marathon for Paris’ fifth Nuit Blanche.

• Konnexions, improvised music festival, Marseille. Radio performance. -Interferenze media art festival, Southern Italy.

  Collective performance, work shop and acoustic ecology project realised within a short residency.

Oberhausen Short Film festival, performance organised in conjunction with Graw/Bockler’s video loop pool.

  I’ve got a Story Inside Me, radio performance, Surinterent radio festival, Paris.

  Songs of the Brewery, radio broadcast for Kunst Radio, Vienna. -Fluctuating Images, gallery performance, Stuttgart.

  Daily Noise, sound art group exhibition organised by Vibro in the Leroy Neiman gallery, New York

Site web :

-> http://www.vibrofiles.com/artists/artists_dinahbird.php






 Christophe Charles                                                                                                                         

Christophe Charles (né à Marseille en 1964), doctorat à l'université de Tsukuba (1996) et à l'INALCO (1997), actuellement enseignant à l'université des arts de Musashino (Tokyo), crée des compositions à l'aide d'ordinateurs avec des sons "trouvés", en insistant sur l'autonomie de chaque son et l'absence de structure hiérarchique.

Ses compositions ont été publiées en solo sur Mille Plateaux / Ritornell (série "undirected"), et sur plusieurs compilations (Mille Plateaux, Ritornell, Subrosa, Code, Cirque, Cross, X-tract, CCI, ICC, etc). Expositions de groupe : ICC "Sound Art" (Tokyo, 2000), V&A "Radical Fashion" (London, 2001), etc. Installations sonores permanentes à Osaka Housing Information Center (1999), Atrium central de l'aéroport international de Tokyo-Narita (2000).

Collaborations avec des musiciens (Henning Christiansen, Shiomi Mieko, Chino Shuichi, Markus Popp, Hanno Yoshihiro/hoon, Kako Yuzo, Shibuya Keiichiro ...), artistes plasticiens & vidéastes (Yamaguchi Katsuhiro, Yamamoto Keigo, Visual Brains, Osaka Takuro, Kai Syng Tan ...), danseurs & artistes de performance (Ishii Mitsutaka, Kazakura Sho, Osanai Mari, Ishikawa Fukurow, Salvanilla et alii).

Site web :

-> http://home.att.ne.jp/grape/charles/

Dernières réalisations :

2007, November 1-30 23:60 @ DOTMOV FESTIVAL

2007, October 26 Live in Seoul with Hoonida Kim & Taniguchi Akihiko

2007, October 12-21 sound & vision 2007 vol.2 〜 freeze ~

2007,  October 4 improvised performance unit dadunr

2007 July 6 INSIGHT VISION II 〜 toward a post-information art

2007 June 30 ~  July 8 Traversing Territories

2007 June 22-23-24 Dadunr Kansai-Nagoya Tour

2007 June 17 Mamuska Nights Tokyo

2007 May 27 Bend++ we always orchestra/we never orchestra

Installations permanentes :

• Installation sonore permanente du centre d'information de la ville d'Osaka au carrefour de Tenroku (Osaka 1999, projet de Yamaguchi Katsuhiro).

• Installation sonore permanente a l'aeroport international de Narita, Atrium central (2001, production Town Art).

Concerts (sélection) :

Nice MANCA Festival (France, 1992, 1997),

Auckland Artspace (New-Zealand 1997),

Prague National Gallery / Plasy Convent (Czech Republic, 1997),

Dokumenta X Hybrid Workspace (Kassel, Germany, 1997),

Buro 7 / Goethe Institut (Paris, 1998),

Sampling Rage (Berlin Podewil, 1999),

Sound Art ICC (Tokyo, 2000),

send+receive (Winnipeg, 2000).

Post techno(logy) music symposium (Tokyo Zone, 2002)

Frequenzen (Frankfurt Schirn Halle, 2002)

etc.

Expositions personnelles :

Gallery SCAN (Tokyo, 1988)

Giannozzo Kunstverein (Berlin, 1989),

Gallery Surge (Tokyo, 1990),

Gallery Naito (Nagoya, 1992),

Gallery HAM (Nagoya, 1993),

Yokohama Museum Art Gallery (1995),

Art House (Gunma, 1998)

CD solo :

"let it hold itself up" (Gallery HAM, Nagoya, 1993),

"Deposition Yokohama" (Yokohama Museum, 1994)

"undirected 1986-1996" (Mille Plateaux,1996),

"undirected/dok" (Mille Plateaux/Ritornell, 2000).

"Cosmos" (Narita Airport / Town Art Inc., 2001)

"undirected 1992-2002" (Subrosa, 2003).

Publications :

• 1995, "Images et espaces urbains: art et environnement au Japon", in "Esthetique des arts               médiatiques T.II" (Louise Poissant Ed.), Montréal, Presses de l'Universite du Quebec (francais).

• 1996, "Urban Images and Spaces: Marcel Duchamp's Large Glass and Environmental Arts in Japan", in "Katachi U Symmetry" (T. Ogawa, K Miura, T. Masunari, D. Nagy Ed.), Tokyo Springer Verlag (anglais).

• 1997, "Yamaguchi Katsuhiro et Matsumoto Toshio, deux imaginaires contemporains", in "Revue d'architecture", Association scientifique d'architecture du Japon, Tokyo (japonais).

• 1997, "Methods of (de)compositions", http://www.art-bag.net/convextv/ (anglais).

• 1998, "Loops about Markus Popp's sense of Balance and Economy", in "InterCommunication #1998 Autumn Issue 26: music/noise -21st-Century Alternatives" (ICC Press, Tokyo), and in "dok" CD liner notes (Tokuma Japan Communications

• 2002, "Methods of (de)composition", in "Post Techno(logy) Music", Tokyo, Omura Shuppan (japonais).

• 2002, "Der Gute Ton zum Schoenen Bild", in "Sezon Art Program Journal", Tokyo, Sezon (japonais).

• 2002, "Urban Images and Spaces: Marcel Duchamp's Large Glass and Environmental Arts in Japan", in "Katachi U Symmetry" (T. Ogawa, K Miura, T. Masunari, D. Nagy Editors) Tokyo Springer (japonais).






 Yannick Dauby                                                                                                                          

Yannick Dauby est né en 1974, au bord de la mer Méditerranée, près des Alpes. Il pratique assiduement l’enregistrement sonore de l’environnement (la phonographie). Chacune de ses excursions est le prétexte la prise de sons. Les fragments sonores qu’il ramène lui fournissent le matériau pour des compositions diffusées sous forme de publications discographiques ou pour des situations d’écoute partagée, par exemple sous la forme d’improvisations. Axé principalement sur l’expérimentation et sur l’expérience sensorielle, son travail est diffusé régulièrement et internationalement. Particulièrement attiré par les milieux naturels, il s’intéresse aux intéractions des mondes sonores animaux et humains. Projets et biographies sont disponibles sur :

-> http://www.kalerne.net/

-> http://www.yannickdauby.net/

phonographie, improvisation électroacoustique, musique concrète, études liées aux paysages sonores, interactions humains-animaux et autres centres d'intérêts ...

Dernières activités et réalisations :

12.2007         A few sounds of a few places Listening Session Taipei Artist Village - Open Studio

12.2007         Audio-visual performance with Maks Shentelevs (Lv) Wan-Shuen Tsai (Fr/Tw).

                        Nanhai Gallery, Taipei

12.2007         Performance in collaboration with dancer and choreographer Chou Shu-Yi.

                        National Taiwan Museum of Fine Arts, Taichung.

11.2007         Participation to the CAVE & NTUE-CMS Computer music and Multimedia Art Concert              at Nanhai Gallery. Diffusion of : In dolem and Sanguine

11.2007         Soundscape & Soundart seminar - session #3 - Taipei Artist Village

11.2007         Member of the jury of the Digital Sound Art Prize, Digital Art Center, Taipei, Taiwan.

11.2007         Participation to the art and craft market of the Open Air International Art Festival, Chang Kai-Chek Memorial Hall, Taipei, Taiwan.

11.2007         Performance in collaboration with dancer and choreographer Chou Shu-Yi. Opening of the Digital Art Critique Prize, Digital Art Center at Taipei Artist Village, Taiwan.

10.2007         Soundscape & Soundart seminar - session #2 - Taipei Artist Village

09.2007         Soundscape & Soundart seminar - session #1 - Taipei Artist Village

09.2007         Participation in Promenade nocturne exhibition of Wan-Shuen Tsai.

Taichung Museum of Fine Arts, Taiwan

2007  Co-responsable du projet de sensibilisation à l'environnement sonore Cordemais écoute l'électricité. Financé par la Fondation de France, à l'initiative de l'association Volume-Collectif.

2006 Conseil scientifique pour l'exposition “Bêtes et Hommes” Grande Halle de la Villette, Paris (12.09.2007-20.01.2008)

2006 Employé au sein de la Mission Animalité Urbaine de la Communauté Urbaine GrandLyon

2005 Membre de l'association Sonatura, consacrée à la prise de son de la nature.

2005 2nd prix, Yageo Sound Art Prize, EtatLab, Taiwan, pour Sanguine

2004 Membre fondateur de Volume-Collectif association dont les activités sont centrées sur la création sonore.

 

2003-2004  

D.E.A. en Arts Numériques Sujet : Paysages sonores partagés - Université de Poitiers / École Supérieure de l'image

Discographie :

• 2007  Songs of a few cicadas from Taiwan / Songs of a few crickets from Europe / Songs of a few amphibians from Taiwan - CDr / Kalerne Temporary Editions

• 2006 Février CD / Cherrymusic, JP

• 2006 TW04-05 CD + mp3 / Editions È®E






 Chantal Dumas                                                                                                                          

artiste sonore : radio, concert, interfaces variables

Basée à Montréal, Chantal Dumas travaille avec le son. Sa production fut d’abord dédiée à la radio et depuis quelques temps, elle explore de nouvelles interfaces sonores. Ses derniers projets : Point de fuite avec l’artiste Rose-Marie Goulet, installation visuelle et sonore dans le métro de Montréal (en cours), CLUSTER, pour auditeurs-interprètes mobiles utilisant le PDA (assistant numérique personnel) Banff Centre for the arts, xi-06). Puis en octobre, une installation-performance au festival radioREVOLTEN, Halle (Allemagne) (co-auteur Mario Gauthier).

Sur le web, on peut voir around radio roadmovie à

-> http://www.yorku.ca/dws/arrm/

Elle a conçu et réalisé plus de 25 productions radiophoniques. Ces sont des formes narratives, des fictions où le faux se fait entendre comme une réalité sonore. Parmi ses dernières productions, on compte Jouer avec le feu pour silenceradio.org (Bruxelles, déc.06), Riding Along with Ferrari, un radio roadmovie, commande de Kunstradio (ORF, Autrichemai 06), Limbo pour la Sveriges Radio SR C, Suède et TANZ pour DeutschlandRadio Berlin en 2005). Ses oeuvres sont diffusées sur les ondes radios et lors de festivals en Europe, au Canada, aux États-Unis et en Australie.

Son travail a été primé : En 2005, Tanz est nominée à phonurgia nova (France). Le petit homme dans l’oreille y remporte en 2001 le prix documentaire. Le parfum des femmes en 1997, recevait un premier prix au EAR Competition (Hongrie), ainsi que le prix SACD/fiction du 7e Concours de Phonurgia Nova (France).

Elle aime les collaborations, ce qui l’a amené à travailler à des projets variés avec Rose-Marie Goulet (artiste visuel), Geneviève Letarte [poésie], Fortner Anderson [poésie], Aimé Dontigny, Danielle Palardy Roger, Le grand orchestre d’Avatar, Anna Friz et Emmanuel Madan. Julian Priest (UK), Joelle Léandre (Fr), Shelley Hirsch (NYC), Silvia Ocougne (Berlin), Christian Calon et Mario Gauthier, Isabelle Massu.

Son travail est publié chez AVATAR/Ohm éditions (Québec), 326 (France) et Pogus et Nonsequitur (États-Unis).

Dernières réalisations :

2007

Annual Women in New Music Festival: International Women's Electroacoustic Listening Room Project California, USA

Open ear festival, Kitchener, ON  Around radio Roadmovies installation sonore) + Radioroadmovies (performance).

à la nuit des Musées en France, Musée Réattu d'Arles, France

Festival de musiques actuelles de Victoriaville

Epoxy 4. Attache, glu et trombones, Sala Rossa, Montréal

festival Futura 2007, Crest, France

Open Space New Music. Audiospace web-based audio work, Victoria, BC.

Epoxy au Festival L’Espace du Son carte blanche à Christian Calon, Bruxelles / Belgique

Riding Along with Ferrari et Tanz au Festival Bruxelles radiophonic’ 5ème édition du Festival international de Création sonore et radiophonique, Bruxelles, Belgique

2006

Silenceradio.org, atelier de création radiophonique de Bruxelles

Banff New Media Institute, The Banff Centre

Histoires Orales, Studio XX, Belgrade, Sofia, Istambul

radio revolteN, Halle (Allemagne)

"Montreal Sound Matter" Projet collectif initié par Francisco Lopez. Quartier Éphémère, Montréal

Riding Along with Luc Ferrari (32’) commande Kunstradio Radiokunst (ORF), Autriche

2005-2004

montreal-shanghai bridge (installation sonore), Matchmaking at Suzhou Creek organisé par la Eastlink Gallery, Shanghai/Chine

radio roadmovies installation-performance à la Chambre blanche, Québec

NRRF  (Anna Friz, Emmanuel Madan) free103point9 Brooklyn, NY

Autour de radio roadmovie, projet web audio. commande et production

Sound Travels (Toronto)

Sound Art Festival at Overgaden - Institute for Contemporary Art, Copenhagen/ Danemark

Limbo (7’) Sveriges Radio  SR C, Suède

tanz (52’), DeutschlandRadio Berlin, Werkstatt., Allemagne

Discographie :

• radio RoadMovies (double cd) chez 326music, France, 2004 co-auteur Christian Calon

"Radiant Dissonance", série radio à propos de 10 artistes audio canadiens.

produit par The Canadian Society for Independent Radio Production, 2003

• Le Parfum des femmes, OHM éditions /avatar (Qc, Qc)  2000

 











 François Dumeaux                                                                                                                          

François Dumeaux (Rodez, 1978) a obtenu en 2006 un D.E.M. et le prix SACEM, dans la classe de composition électroacoustique de Christian Eloy et Christophe Havel, au C.N.R. de Bordeaux.
Finaliste du concours de composition acousmatique Métamorphoses 2008, il a été à cette occasion édité sur la compilation éponyme.
Pour le 80ème anniversaire de Bernard Parmegiani, il a composé "SRA" à la demande de Annette Vande Gorne.
Pratiquant l'improvisation libre et l'interprétation électronique en live, il a joué avec Joan Francés Tisnèr, Alain Cadeillan, Jakes Aymonino, Christian Vieussens, Peìre Boissière et dans [alveol], la familha Artús, Shapeless, la Theory du Reptil, etc.
Il réalise par ailleurs des créations radiophoniques, des documentaires sonores, de la sonographie pour les musées et des bandes-son pour le théâtre la danse et le cinéma.
Depuis 2009, il collabore avec la Cie Sylex.


François Dumeaux (Rodez, 1978) won the SACEM prize and have been graduated by the Bordeaux Music Academy (CNR) in the Christian Eloy and Christophe Havel's electroacoustic composition class.
Finalist for the acousmatic composition competition Métamorphoses 2008, his piece have been released on the eponym V.A.
Annette Vande Gorne invited him to compose "SRA" for the Bernard Parmegiani's 80th anniversary.
In the free improvisation and the live electronic fields, he played with Joan Francés Tisnèr, Alain Cadeillan, Jakes Aymonino, Christian Vieussens, Peìre Boissière and in a few bands : [alveol], la familha Artús, Shapeless, la Theory du Reptil, etc.
He also realises radio art, documentaries, sonography for museums and soundtracks for plays, choreographies and movies.
He works with the Sylex Company since 2009.

Site web :

-> http://elytres.net/






 Emmanuelle Gibello                                                                                                                        

Emmanuelle Gibello est née à Paris en 1971. Diplomée en arts plastiques à l'université Paris 1

Panthéon Sorbonne en 1999, elle développe depuis 2001, une pratique qui emprunte à la fois aux arts visuels et à la musique électronique. Très influencée par les nouvelles technologies qu'elle s'approprie en autodidacte, son travail est également nourrit de matières littéraires (Didier Anzieu, Samuel Beckett, Philippe K. Dick, Haruki Murakami...). Elle interroge les rapports son-image, paysage sonore et souvenirs. Son travail de composition et de mixage s'effectue à partir de sons enregistrés dans de multiples contextes, naturels et urbains.

Cette collection de bruits issus du quotidien comme de ses voyages lui permettent d'explorer et de manipuler, aux moyens d'outils électroniques, internet, camera, micros modifiés, les différentes strates des sons synthétiques et concrets. Elle re-visite ainsi l'espace sonore urbain afin d'éveiller une autre perception à la symphonie complexe du monde contemporain.

Ses pièces électroacoustiques sont exécutées en live à l'instar de ses performances.

Elle participe à plusieurs projets collaboratifs, avec les Art Orientés objet, Bad Beuys Entertainment, myownspace.fr, nocinema.org...

Actuellement en résidence à Confluences – Paris

-> http://scenophonie.free.fr/

Dernières réalisations :

2007

• The Ritalin's, « hyper active noise band » 22' Le placard (Paris)

• Exposition, collectif myownspace.fr, « les Mondes Hors-Pistes », Tracks chez agnès b  (Paris)

• « Genèse » 22'20'' Le placard (Paris)

• 4'12'' pour Fouad Maazouz, Confluences (Paris)

• « Noise_whispers » 24'30'' Le placard (Paris)

• « Grasse lunch » 29'17'' Le commissariat (Pougues les eaux)

• « Azabu-no » 6'23'' pour bande, violoncelle et vidéo conservatoire du XX ème (Paris)

• 18'24'' pour « Une petite histoire de l’urbanisme » BAD BEUYS ENTERTAINMENT, les Voûtes (Paris)

• Extrait de « Bopegnang moto shi ahn » 15' festival filmer la musique point FMR (Paris)

• « I hate oppenings » 25'42''pour « M2S 4 Live » sur une invitation de Dominique Blais (paris)

2006

• Exposition « le petit Noël du... » Le Commissariat (Paris)

• « M.P.U » 58' 35'' performance live sur une  invitation de Thierry Théolier (Paris)

• « Crash test for Montréal » 30' pour deux laptop Le Placard (Paris)

• « Je suis un rocher » 12'58'' diffusion en acousmonium GMVL (Lyon)

2005

• « Once upon a time »21'23'', deux laptop et une vidéo AVRIL.DOT Confluences (Paris)

• « Merci_1 » diffusion en acousmonium conservatoire du XX ème (Paris)

• « Crash test for headphones 2 » 23'02''  Le Placard (Paris)






 Luc Kerléo                                                                                                                                  

Luc Kerléo est né en 1972 à Landivisiau (Finistère). Depuis plusieurs années, Luc Kerléo navigue en France, travaillant l’espace sonore comme un randonneur tranquille. Après son passage à la villa Arson [étudiant puis moniteur son], il réside aléatoirement entre Nice, la Bretagne, le Québec (Avatar), Bourges (la Box)... Ses recherches, allant de l’exploration de l’espace de la bande, à de multiples projets d’installations sonores (réalisées parfois), font souvent appel à l’attention soutenue du spectateur/auditeur comme condition d’écoute, les amenant ainsi - grâce à leurs conditions de diffusion - à une prise de conscience acoustique du lieu ou elles sont présentées. La ligne méditative entre architecture et psychoacoustique.

Expositions individuelles:

• 2001    -  Modèle n°11, Res-rei, Limoges

• 2000    -  Protection n°8, La Box, Bourges

Expositions collectives:

• 2006    -  Jeune Création, Paris

• 2004    -  Balisage Nocturne, Mire, Nantes

  2000   -  Partez sous les topiques, Lavotopic tour, Nantes

manifestations artistiques diverses

• 2007   -  performance, festival Les Informels, Spoutnik/Crane, Nantes

           -  performance au Projet 101, CS3, Paris

• 2006 -  4e festival international d'art performance, APU2M, Reillanne

• 2005 -  oeuvres in-situ, Atelier Expérimental, Clans (Alpes maritimes)

• 2003 -  participation au Grand Orchestre d'Ordinateurs d'APO33, Nantes

• 2002 -  performance au festival Paris-Berlin, galerie SoToDo, Paris et Berlin

• 2000 -  happening, festival Emoson, Emmetrop, Bourges

éditions audio

• 2007   -  Truc, label Pure Presence, Paris

• 2002 -  Prototype, revue Phrênésie, Fibrr, Nantes

• 2000 -  Expérience de Diffusion, CD, La Box, Bourges

workshops

• 2004 -  RAAC (rencontre acoustiques et algorithmiques de Clans)

• 2002 -  Fracas, SCAN, Villa Arson, Nice

• 1999 -  l'atelier d'écoute, école des Beaux-Arts de Bourges

résidences

• 2004 -  l'Atelier Expérimental, Clans (Alpes Maritimes)

• 2000 -  mission d'étude à Avatar, Québec (2 mois), développement d'outils de création sonore

-        la Box, Bourges

articles publiés

• 2003 -désigner l'emplacement, catalogue Dominique Leroy, la Lettre Volée éd., Bruxelles

-un bruit suspect, ou l'électronique comme vecteur critique, APO33, Nantes

• 2002 -les cascadeurs du sens, Phrênésie (revue d'esthétique et de philosophie), label Fibrr,

Nantes

• 1999 -le fond musical, catalogue du Collective Jukebox, ICI éd., Nice

presse

• 2007 -l'écoute comme alternative du corps regardeur, par Jérôme Poret, Mouvement n°

janvier-mars

-> http://luc.kerleo.free.fr/






 Alain Michon                                                                                                                             

Après avoir pratiqué la danse, la chorégraphie, la mise en scène, la composition électroacoustique, il partage l’enseignement du son avec Daniel Deshays à l’Ecole des Beaux Arts de Paris pendant neuf années. Aujourd’hui, sa pratique est engagée autour de l’enregistrement des sons dans des espaces physiques préparés, des lieux identifiables par leur caractéristique acoustique et architecturale.
Ses principaux champs d’intervention sont le spectacle vivant, les arts plastiques, l’enseignement et l’édition de CD Audio avec le label Bab-ili.

« …Quand il s'agit de mettre mon travail en parallèle avec un autre médium, mes propositions  sonores restent en état de latence ; en attente de phénomènes qui viendraient interagir avec ce qui est préalablement construit. Mes pièces sont faites de creux, de silences et laissent la place aux insertions. Des silences gris, des silences blancs de différentes durées ponctuent des séquences sonores enregistrées. Ces assemblages aux repères indistincts éveillent l’écoute, quand l’irruption d’une image, d'une voix, d'un pas ou d’un autre son vient créer une tension ; Ces moments de frottement entre les matériaux aiguisent la perception de l'auditeur, on pourrait parler d’une approche plastique de l’écoute.

C'est l'espace entre la source et le microphone qui  dynamise une prise de son ; ainsi, les sources : voix, instruments ou bruits sont inscrits dans un espace vivant que l’auditeur associe immédiatement à un vécu…. »

-> http://audiolib5.free.fr/wikimi/

Dernières réalisations :

2006/2007

• “Viens danser“ - Banque de sons pour  une Installation interactive de Spideka  / Catherine Langlade. Création au “Cube“ - Issy les Moulineaux.

• Musique pour  une vidéo réalisée par Isabelle Singer / Déposition de croix de Bronzino Commande du musée des Beaux Arts et d’Archéologie de  Besançon pour une performance dansée de G.Pernin.

• Lieu d’écoute nomade, Dans un camion soit une cabine d’écoute préparée acoustiquement, je propose la diffusion de mes travaux sonores en une écoute individuelle et personnalisée pour une période n’excédant  pas15 minutes. Création au  F.M.I Lorgues 06 http://audiolib5.free.fr/ecoutenomade/index.htm

• Forum Wallis en Suisse en Septembre 2007. « A CARISACARISA CAR » 2007


installationen, klangskulpturen, performances in & mit autos
commande/auftrag forum : : valais

• Lieux Communs, Installation multimédia à la Galerie de la Pte d’Italie / Toulon

• Figure, Musique pour le film d’Isabelle Singer  et la Création chorégraphique de Pascaline Richtarch. Création au Théâtre du Pradet / Toulon.











 Étienne Noiseau                                                                                                                          

Je suis né en 1978 au Mans, France.
Je vis à Bruxelles de 1999 à 2005. Étudie le son à l’I.N.S.A.S., école de cinéma et de théâtre, y rédige un mémoire de fin d’études sur le documentaire radiophonique. Je m'investis auprès de l’atelier de création sonore radiophonique, A.C.S.R., avec lequel je développe le secteur phonothèque et documentation numérique, codirige des ateliers expérimentaux, participe à la conception des festivals Radiophon'ic 2003 et Microphon’ic 2004 et co-fonde SilenceRadio.org, un espace d’écoute sur internet dédié à la création radiophonique contemporaine.
Je me réinstalle en France en 2005. Prends la responsabilité d’Euphonia à Marseille, studio de création associé à Radio Grenouille 88.8 FM. Je fais entrer Radio Grenouille au sein du Radia Network, réseau international de radios culturelles indépendantes. Travaille comme assistant-son aux côtés d’auteurs et d’artistes, coordonne des programmations radiophoniques, organise et accompagne des ateliers et des résidences d’artistes.
En 2008, je m'installe à Ille sur Têt, dans le Roussillon. Je crée Beau bruit et Syntone, un blog d'actualité et de critique d'art radiophonique.


Étienne Noiseau is a French sound artist, a radio producer, curator and critic. Noiseau studied sound production in cinema and theatre at INSAS, Brussels, Belgium from 1999 to 2003 and wrote his dissertation on radio documentary. In Brussels, he became involved in Atelier de Création Sonore Radiophonique –a non-profit organization for radio and sound art production. On its behalf, he worked on several projects such as the Radiophonic festival (2003) and the art webradio Silence Radio (from 2005). Settled in Marseille, France, from 2005 to 2008, Noiseau managed the experimental studio Euphonia, associated with Radio Grenouille 88.8-FM. Noiseau was responsible for Grenouille’s inclusion in the Radia Network, an international network of independent and experimental cultural radio stations.
Currently, Noiseau lives in the Mediterranean Pyrenees. He works under the alias Beau bruit and founded Syntone, a blog for news and reviews of radio art.


Étienne Noiseau, geboren 1978 in Frankreich, ist Soundkünstler, Radioproduzent, Künstler, Kurator und Kritiker. Am INSAS in Brüssel studierte er ab 1999 Soundproduktion für Film und Theater und machte 2003 mit einer Arbeit über Radiofeatures seinen Abschluss. In Brüssel arbeitete er für das ACSR (Atelier de Création Sonore Radiophonique), eine unabhängige Organisation für die Produktion von Radiokunst und Sound Art. Für ACSR beteiligte er sich an mehreren Projekten, wie dem Radiophonic Festival (2003) und dem Radiokunst-Webradio Silence Radio (seit 2005). In Marseille leitete er zwischen 2005 und 2008 das Experimentalprogramm Euphonia für Radio Grenouille 88.8-FM. Noiseau führte Radio Grenouille in das Netzwerk Radia ein, eine internationale Organisation freier, experimenteller Radiostationen und –programme. Derzeit lebt er in den Pyrenäen. Er arbeitet unter dem Namen Beau bruit und betreibt Syntone, ein blog for Rezensionen und Ankündigungen von Radiokunst-Produktionen und –Veranstaltungen.

Site web :

-> http://www.beaubruit.net/
-> http://syntone.over-blog.org/
-> http://www.kunstradio.at/BIOS/noiseaubio.html






 Jocelyn Robert                                                                                                                          

Jocelyn Robert est un artiste de Québec. Formé en architecture, au cours des vingt dernières années il a travaillé en art audio, art informatique, performance, installation, vidéo et écriture. Il a réalisé plusieurs performances, aussi bien en solo qu'avec Diane Landry, Laetitia Sonami et Bruit TTV, a publié une quinzaine de cds en solo et a participé à plus d'une vingtaine d'autres. Il a reçu plusieurs bourses et a remporté en 2002 le Premier Prix, ex aequo, catégorie Nouvelle Image, de la Transmediale, à Berlin, ainsi que le Prix du Rayonnement International descerné par le Conseil de la Culture de Québec en 2006. Il a présenté de nombreuses expositions en solo, en plus de collaborer avec Émile Morin et Daniel Jolliffe à la réalisation de plusieurs installations. Ses travaux ont été montrés au Canada, aux États-Unis, au Mexique, au Chili, en Australie et en Europe. Ses textes ont été publiés chez Le Quartanier (Montréal), Ohm Éditions (Québec), Errant Bodies Press (Los Angeles), Semiotext(e) (New York), ainsi que dans de nombreux catalogues d'événements artistiques, notamment Ars Electronica et Sonambiante (Allemagne). En 1993, il a fondé le centre d'arts audio et électronique Avatar, à Québec, dont il est actuellement directeur artistique. Avatar soutien la création, la production, la diffusion et la distribution d’oeuvres d’art audio et d’art électronique. Jocelyn Robert enseigne présentement à l'École des arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal.

Dernières réalisations et celles à venir

2008

• Participation à la Biennale Nationale de Sculpture Contemporaine de Trois-Rivières.

• Participation à l'exposition Intrus/Intruders, du 28 avril au 20 juin 2008, au Musée National des Beaux-Arts de Québec.

•Participation au colloque SuperVitesse et Wikimémoire, lors du Mois Multi 9, à Québec (Avatar)

2007

• Prix à la Création du Conseil des Arts et des Lettres du Québec

• La République, Exposition personnelle, Daïmon, Gatineau (Québec, Canada).

• Digitale.Poesie, Exposition collective, Tesla-Podewil, Berlin, Allemagne 

• Art et Science, Exposition collective, Galerie de L’UQAM, exposition virtuelle,

www.mseevirtuel.ca/~science/English/robert.html

• Resident of Unit D, solo, Mois Multi, Salle Multi de Méduse, Québec.

2006

• Jocelyn Robert. Travaux récents, Exposition personnelle, Galerie Séquence, Saguenay (Québec, Canada).

• Leçon de Piano, et L’Invention des Animaux, Exposition personnelle, Vooruit, Gand (Belgique)

• CUT,Exposition collective, Leonard and Bina Ellen Gallery, Montréal, avec R. Gervais et C.Migone.

• Québec Numérique, Exposition collective, Théâtre du Châtelet, Paris.

• The Resident of Unit D, Vooruit, Gand (Belgique) et Tesla-Podewil, Berlin

2005

• Jocelyn Robert. L’inclinaison du regard, Exposition personnelle, Galerie de l’UQAM, Montréal

• Résonance. Le projet corps électromagnétique, Exposition collective, Oboro et Occurrence, Montréal, ZKM, Karlsruhe (Allemagne), Ludwig Museum, Budapest (Hongrie), Conde Duque MediaLab, Madrid (Espagne), V2, Rotterdam (Hollande), Festival @rt Outsiders, Maison Européenne de la Photographie, Paris (France).

• Dallas Video Festiva/ Exposition collective, Dallas, Texas (US).

• The Resident of Unit D, École d’Art d’Aix-en-Provence, Aix-en-Provence (France) et Vancouver New Music Festival, Vancouver, BC (Canada),

• 8-bit Globe, projet web avec Amy Franceschini, Vox, Montréal.

Discographie :

• Bingo, cd audio solo, Merles éditions, Québec, Qc (2007)

• Covers, cd audio collectif, Ohm éditions, Québec, QC (2007)

• God’Ar, cd audio et dvd, avec le Grand Orchestre d’Avatar, Ohm Editions, Québec (Canada) (2006)

• Pandore, coffret de 4cds audio : 24 exercices de parallaxe, avec Louis Ouellet ; Les Scaphandres, avec Laetitia Sonami ; SoukSouk - 6 drawers/4 spoons, avec Eric Gagnon ; Slow Scarfs from the Split-Voiced Buddha, solo; Ambiances Magnétiques, Montréal (Canada). (2005)

Publications :

• « 4 nouveaux textes », in Livraison/Rhino 34, Strasbourg (France). (2007)

• « Les Équidés », www.editions-ere.net/IMG/pdf/hp6.pdf , page 5, Hypercourt #6 (2007)

• « La lumière immobile » dans La lumière immobile-carte grise à Jocelyn Robert, publication DVD, Dazibao, Montréal (QC) (2006)

• « Les lieux multiples » avec Émile Morin, dans Degrés d’hybridité-MoisMulti 6, Ohm éditions, Québec (QC) (2006)

Site web :

-> http://www.jocelynrobert.com/






 Erin Sexton                                                                                                                          

Erin Sexton a grandi en Colombie-Britannique. Elle a étudié l’art médiatique à l’Université d’arts et de design Emily Carr entre 2001 et 2004, explorant les aspects de performances du son, de la vidéo et de l’électronique. Son travail, expérimental et improvisé, évolua pour se tourner vers le son et l’expérience qui en suit, l’incitant à déménager à Montréal en 2004. C’est là qu’elle a effectué des performances en concert et dans des galeries et qu’elle a sorti son premier album aircraft. Erin a poursuivi ses études en électroacoustique, art intermédia, installation et performance à l’Université Concordia, obtenant un Baccalauréat en Beaux-arts en 2006. Elle vit présentement à Montréal et passe son temps à faire des enregistrements, des instruments, des installations, des performances solo et à improviser avec d’autres artistes sonores et musiciens expérimentaux locaux et internationaux.

« Erin Sexton vibre pour les limitations, et joue avec les extrêmes en détournant ou même détruisant les procédures qu’elle rencontre. Son travail en performance, vidéo,et installation s’intéresse à l’exploration sonore dans un contexte d’écoute active. » (Vanessa Massera)


Montreal sound artist/improviser Erin Sexton is excited by limitation, pulling apart and stripping down any process she encounters, often arriving at the opposite extreme. Breadboards, oscillators, amplified surfaces, a tangle of wires intercepting electromagnetic waves… through these raw materials she invokes an experience both embodied and sublime, moving through immediacy into the beyond. Her latest double CD release ‘horizon’ (2011, les encodage de l’oubli) features a solo album and a series of duos with prominent Quebec sound artists Magali Babin, Martin Tétreault, Érick d’Orion, and Hélène Prévost. The last 7 years have contained many collaborations, performances, and video works, reaching back to her first solo album ‘aircraft’ (2004, independent).

Recent years have seen Erin Sexton earn accolades and praise from Montreal’s vibrant sound art and improvised music scenes. After her first independent release, ‘Aircraft’ (2004), and many subsequent collaborative projects, her highly anticipated ‘Horizon’ double album has finally arrived on ‘les encodages de l’oubli.’
An experiment in sonic immanence, SOLO (CD1) features soft electrical drones, physical feedback, oscillating waves, analog noise and electromagnetic flux delicately manipulated by the artist creating fields, striking surfaces, and touching the bare circuitry of her homemade electronics. She is slowly, patiently inserting electrified metallic objects into your ears, moving them slightly in and out of tune with the cosmic microwave background, conducting oscillations directly to your brain, inducing otherworldly sonic experiences. Raw yet refined, theoretical yet embodied, challenging yet ecstatic, these pieces zoom into the microcosm, amplify the æther and discover subatomic delight.
DUOS (CD2) proposes four collaborations with some of Quebec’s foremost sound artists and composers: Magali Babin, Érick d’Orion, Martin Tétreault and Hélène Prévost. These improvisations combine Erin Sexton’s subtle and singular vibrations with the well-known personalities of her counterparts, making it a listening experience that transcends the firmament, exploring four distinct sonic worlds.
Sexton herself draws from EAI, free jazz, onkyokei, drone and minimalist influences including Phil Niblock, Otomo Yoshide, Eliane Radigue, Alvin Lucier, Charlemagne Palestine, Sun Ra, and Maryanne Amacher. She has collaborated with Ignaz Schick, Chantale Laplante, Gayle Young, Bryan Eubanks, Greg Kelley, Jesse Kudler, Emilie Mouchous, Alain Lefebvre, Chris Strickland, Philippe Lauzier, and many more.
In support of Horizon, Erin Sexton will be touring eastern North America in the summer of 2011 and reaching European cities in the fall.

Site web :

-> http://erinsexton.com/




 



[1] Gallery9, http://www.walkerart.org/, http://gallery9.walkerart.org/

[2] http://joy.nujus.net/news/20070829thing.html

[3] Festival Engrenages Radio Grenouille Marseille dec 2005, Festival Mois Multi Québec fév 2007, Festival Urban Screens Manchester oct 2007, Centre Oboro Montréal nov/déc 2007 et à venir Centre IMAL Bruxelles, Festival RIAM Marseille, etc.

[4] Pour les autres références, voir http://nocinema.org/ rubrique « wiki ». Parmi les références musicales qui sont appelées dans le projet nocinema : Luc Ferrari, David Tudor, John Cage, Salvatore Sciarrino, etc.

[5] « Hypermusique, programmation, composition », conférence de Jérôme Joy, Imagina 98, « Les sens du numérique, nouvelles perceptions ». Voir Annexe 1 en fin de document.

[6] http://jeromejoy.org/

[7] François Magal est cinéaste et directeur de la maison de production No Film remarquée en ce moment pour la série de court-métrages réalisés avec des oeuvres artistiques ("Cindy, the doll is mine" de B. Bonello, les frères Larrieu, "Les Signes" d'Eugène Green, etc.). Il est aussi assistant directeur de nombreux films (Polanski, Amalric, les frères Larrieu, etc.)

http://www.docnet.fr/auteur.php?id=11525

[8] Les projets Vocales, Midiphonics ont été réalisés entre 1995 et 1997. Voir chapitre Annexes.

[9] voir plus haut la référence à Paul Valéry, « La Conquête de l'Ubiquité », 1928.

[10] Wolfgang Staehle « Empire » (1999), Andy Warhol « Empire State Building » (1964), Brian Eno « Mistaken Memories of Mediaeval Manhattan » (1981).

[11] Le wiki concernant la documentation de nocinema est accessible sur le site de nocinema.org, lien wiki en première page.

[12] Mettre en syntonie pour capter des signaux, comme par exemple capter et balayer des fréquences sur un tuner radio, mettre en « accord » la fréquence de réception et celle d’émission pour capter le signal.

[13] Nicolas Thély, « Vu à la webcam (essai sur la web-intimité) », Les Presses du Réel, 2002.

[14] Jacques Derrida, « La carte postale : de Socrate à Freud et au-delà », Aubier-Flammarion, 1980

[15] Néologisme pour exprimer l’inverse « d’autofilmage » ; a priori cet inverse serait plutôt « allofilmage » (allo- étant le contraire d’auto-), mais le préfixe exo- se rapportant à ce qui est à l’extérieur, au-dehors pourrait être plus approprié. Laissons pour l’instant ce terme en l’état avant de l’étudier plus en avant.

[16] Voir aussi le travail de Michael Snow « Région Centrale » (1970).

[17] Également connu sous la désignation d´IEEE 802.16, le Wimax est un standard de transmission sans fil à haut débit par voie hertzienne et fonctionnant à 70 Mbit/s.

http://www.touslesreseaux.com/test-dossier/Partez-a-la-decouverte-du-WiMAX.html

[18] Michel Chion parle « d’indice sonore matérialisant », c’est-à-dire les aspects du son qui délivrent des indices sur la nature matérielle de la source sonore et sur l’histoire de son émission (écoute causale). In « L’Audiovision », Éd.Nathan Université, 1990, page 98.

[19] Au sujet de cette indicialité vis-à-vis de ce qui n’est pas « là » visuellement (dans le cas de l’acousmatique) et de ce qui est muet (dans le cas des prises de vue à distance des webcams), un rapprochement serait à faire avec la question du « fantôme » chez Jacques Derrida : « Une logique du fantôme fait signe vers une pensée de l’événement » et « L’expérience cinématographique appartient, de part en part, à la spectralité ». In « Spectres de Marx », 1983.

[20] « La situation ne se traduit plus en action mais devient purement optique et sonore ». « L’image-temps : situation dispersive, liaisons délibérément faibles, forme-ballade, […] ». Gilles Deleuze, in « L’Image-Temps », Éd. De Minuit, 1985.

[21] Figure chère aux cinéastes Jean-Marie Straub et Danielle Huillet dans les films « Trop Tôt Trop Tard », « Operai-Contadini», « Othon », « Lohengrin », etc. Également aussi dans « Riddles of the Sphinx » de Laura Mulvey et Peter Wollen (1973), « Les jours où je n’existe pas » de Jean-Charles Fitoussi (2002), etc.

[22] « A ce moment-là, le moindre bruissement de vent sur la terre déserte prend tout son sens ». Gilles Deleuze, « Qu’est-ce que l’acte de création ? », conférence prononcée en 1987 à la FEMIS.

[23] « De l'image-temps chez Duras, Resnais et Robbe-Grillet », Par Julie Beaulieu, juin-juillet 2002, revue Cadrage.

[24] Un fichier MIDI (Musical Instrument Digital Interface) prend son nom de la norme créée en 1983 pour servir de protocole commun de langage entre les appareils et instruments numériques. Un fichier MIDI n’est pas sonore, il est constitué de commandes qui vont piloter un processeur de son. C’est l ‘équivalent des « rouleaux » pour les pianos mécaniques.

[25] « L'interstice qui passe entre les deux cadrages, celui de l'image visuelle et celui de l'image sonore, remplace le hors-champ. » « De l'image-temps chez Duras, Resnais et Robbe-Grillet », Par Julie Beaulieu, juin-juillet 2002, revue Cadrage.

[26] Le plan noir qui crée son espace (« L’Homme Atlantique » de Marguerite Duras, « Éloge de l’Amour » de Jean-Luc Godard), le plan noir abstrait et accidentel (« Five » d’Abbas Kiarostami, et du même cinéaste « ABC Africa », film dans lequel lors d’un orage, le courant était coupé, la caméra continue de tourner laissant dix minutes noires habitées seulement par le son capté par le microphone), le plan noir comme passage et naissance des images (« Fleurs de Shanghaï » de Hsiao-Hsien Hou), le plan noir total « Blanche-Neige » de Joao Cesar Monteiro, etc. Martin Drouot, http://www.cinefeuille.org/

[27] Genre radiophonique né dans les années 30 (Bertolt Brecht, Rudolf Arnheim) et florissant dans les années 70/80 (John Cage, Mauricio Kagel, Luciano Berio, Luc Ferrari, etc.). Christian Rosset parle de ce genre comme d’un art de l’hétérogène "mêlant voix parlées, textes, sons, musiques de toutes sortes - entre fiction et reportage, reflet et contestation du réel".

[28] http://www.editions-ere.net/projet55

[29] les « pim », projets d’improvisations musicales (ou momentanées) : en 2005 avec Dinahbird, en 2008 et 2009 avec Emmanuelle Gibello, Julien Ottavi, Kaffe Matthews, Eric Leonardson, etc..

[30] Prochainement nocinema.org sera joué sur le dispositif WJ-s développé par Anne Roquigny. Cette rencontre va permettre de tester un environnement immersif multi-écrans et WJ-s distribuera les connexions au projet nocinema.org sur autant d’ordinateurs disponibles et mis en réseau dans le même espace, et dont les écrans sont vidéo-projetés. http//www.wj-s.org/